Trois mouvements de protestation ont été enregistrés, hier, dans différentes localités de la wilaya de Béjaïa. À Merdj Ouamane, dans la commune d'Amizour, ce sont les citoyens qui ont bloqué, en début de matinée, la RN75 reliant Béjaïa à Sétif pour réclamer l'amélioration du cadre de vie dans la localité. Les mécontents ont soulevé plusieurs revendications ayant trait, entre autres, au bitumage des routes, à l'éclairage public, à l'assainissement et au ramassage scolaire. Pour rappel, il y a une semaine, le même axe routier a fait l'objet d'une fermeture par les habitants de la même localité pour réclamer des aménagements urbains. De leur côté, les villageois de Taqaât, dans la commune de Seddouk ont, durant la même journée, procédé à la fermeture du siège de l'APC. Motif : le retard pris dans la réalisation de plusieurs projets inscrits à l'actif de la commune. Selon les protestataires, la salle de soin dont les travaux ont été lancés en 2008 n'a toujours pas vu le jour, l'eau potable se fait rare dans le village, le stade communal est en état de dégradation avancée et des projets d'assainissement sont à l'arrêt. À Béni Mlikech, dans la commune de Tazmalt, ce sont les villageois, remontés contre la hausse des prix du transport, qui ont bloqué l'axe routier reliant la localité à Akbou. "Les transporteurs ont décidé unilatéralement d'augmenter les prix du transport et cela pénalise lourdement les habitants de la bourgade qui ne peuvent se déplacer vers Akbou", se plaignent les mécontents. En effet, le prix du transport jusqu'à Akbou est passé subitement de 25 à 35 Da sans l'aval des responsables du transport au niveau de la wilaya, suscitant l'ire des habitants qui se sentent pénalisés. Pour rappel, cette décision unilatérale, d'augmenter les tarifs de transport, prise par les transporteurs dans plusieurs localités de la wilaya, a été à l'origine de protestations similaires ces dernières semaines. H. Kabir