Ces marchandises qui sont proposées à des prix concurrentiels contiennent malheureusement des résidus de produits chimiques toxiques, corrosifs et parfois cancérigènes, classés dans la catégorie des déchets spéciaux dangereux. Des emballages contenant des produits dangereux se vendent librement au marché hebdomadaire de Touggourt : des citernes, des bidons, des jerricans et récipients en plastique. Ces marchandises qui sont proposées à des prix concurrentiels contiennent malheureusement des résidus de produits chimiques toxiques, corrosifs et parfois cancérigènes, classés dans la catégorie des déchets spéciaux dangereux. Ils présentent un danger pour la santé. Cependant, l'ignorance de la grande majorité de la population du danger et de la nocivité de ces emballages ainsi que l'absence des services de contrôle dans les marchés hebdomadaires – tels que les services d'hygiène et de la santé, la police urbaine et de la protection de l'environnement et les services de répression de la fraude – ont fait que tout est permis à la vente. Après vérification, on a découvert que l'origine de ces produits est une société pétrolière étrangère activant à Hassi Messaoud. Pourtant, les lois algérienne relatives à la protection de l'environnement existent (treize lois sont adoptées jusqu'à présent). À titre d'exemple, la loi n°01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets prévoit la prévention et la réduction de la production et de la nocivité des déchets à la source ; le traitement écologique rationnel des déchets, l'information et la sensibilisation des citoyens aux risques présentés par les déchets et leur impact sur la santé et l'environnement, ainsi que les mesures prises pour prévenir, réduire ou compenser ces risques. Hassani Rochdi, président de l'association Bi'ati, nous dira :"On entend par déchets spéciaux dangereux ces emballages vendus au marché hebdomadaire de Touggourt qui, par leurs constituants ou par les caractéristiques des matières nocives qu'ils contiennent, sont susceptibles de nuire à la santé et à l'environnement. Ladite loi, dans son article 16, exige des générateurs et/ou détenteurs de ces déchets spéciaux d'assurer ou de faire assurer et à leur charge la gestion et l'élimination de leurs déchets", et d'ajouter : "On lit aussi dans l'article 19 qu'il est formellement interdit à tout générateur ou détenteur de déchets spéciaux dangereux de les remettre à toute personne que l'exploitant d'une installation autorisée pour le traitement de cette catégorie de déchets ou bien à tout exploitant d'une installation non autorisée pour le traitement desdits déchets. On notera aussi que tout générateur de ces déchets est responsable des dégâts et dommages induits selon les lois algériennes relatives à la protection de l'environnement." "Alors comment se fait-il qu'avec tout cet arsenal juridique, une société étrangère détentrice et génératrice de ces déchets toxiques ne s'y conforme pas et ne prenne pas des mesures pratiques permettant d'assurer que ces déchets soient valorisés, stockés et éliminés d'une manière garantissant la protection de la santé publique et de l'environnement contre les effets nuisibles que peuvent avoir ces déchets ?", s'est interrogé M. Hassani. A. D.