Le festival fait face à des problèmes liés, essentiellement, au manque de sources de financement. Après 26 éditions, la manifestation qui se veut internationale ne trouve pas son rythme de croisière. Le 27e Festival international de Timgad aura lieu, comme à l'accoutumée, du 15 au 23 juillet, et le site de Timgad ne court aucun risque. C'est ce qu'ont annoncé Lakhdar Benterki, directeur de l'Office national de la culture et de l'information (Onci), et M. Betrouni, directeur du Patrimoine au ministère de la Culture, à la faveur d'une rencontre avec la presse, hier, à la salle El Mouggar. Le point de presse, comme le festival, s'inscrit dans la tradition de l'Onci. Il a été l'occasion pour M. Benterki, chargé cette année aussi de l'organisation d'un festival institutionnalisé et censé avoir son propre comité, de rappeler les sempiternels problèmes que l'organisme rencontre chaque année. Des problèmes, essentiellement, liés au manque de sources de financement d'une manifestation qui se veut internationale et qui, étant à sa 27e édition, ne trouve pas son rythme de croisière. “L'absence d'une source de financement fixe et le manque de moyens font que nous ne pouvons pas donner le programme tôt”, dira M. Benterki, tout en rappelant les efforts consentis par son organisme pour assurer à l'Algérie un festival de dimension internationale. “Nous avons participé dernièrement au congrès des festivals arabes aux Emirats arabes unis, où l'on a convenu d'un agenda de festivals qui respecte l'organisation dans tous les pays arabes. Il a également été convenu que la prochaine édition se tiendra à Alger en mars 2006.” Pour ce qui est de la 27e édition du festival, le patron de l'Onci n'apportera aucune nouveauté si ce n'est la programmation de Jimmy Cliff et le come-back de Billal, du chanteur tunisien Saber Rebai, Hussein El Djassimi et la chanteuse libanaise Diana Haddad, qui a annulé à deux reprises son concert à Alger. La direction de l'Onci s'est peut-être montrée plus convaincante, matériellement parlant, que l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. Pour le “cas” Fella Ababsa, M. Benterki affirmera avoir pris contact avec elle pour la soirée d'inauguration et que cette dernière a décliné l'invitation à cause d'un engagement à Carthage. Intervenant sur le volet patrimoine, M. Betrouni soutiendra, pour sa part, que le site de Timgad est hors danger et affirmera n'avoir été contacté par aucune association. Le directeur du Patrimoine au département Toumi soulignera deux niveaux de polémique — “s'il y a polémique”, selon lui —. Le premier concerne l'utilisation et l'exploitation des sites classés, alors que le deuxième aspect est strictement technique. Il serait, selon lui, respecté dans le cadre de l'organisation du festival. Les voix qui s'élèvent ici et là pour dénoncer la dégradation du patrimoine algérien ne seraient que des cris non fondés lancés par certains journalistes. “Plusieurs plumes dans la presse se sont élevées pour dénoncer la dégradation du théâtre de Guelma, mais, lors d'une visite d'inspection, nous avons vu qu'il ne s'agissait que de quelques mégots”, dira le responsable du patrimoine. L'état de délabrement des différents sites à travers le territoire ne serait qu'un spectre que la presse sort occasionnellement… Peut-être que le fait que la Casbah de Béjaïa soit fermée aux visiteurs, depuis plus de deux mois, soit aussi une invention de la presse. W. L.