Comme il est de coutume, à chaque nouvelle édition du Festival international de Timgad, Lakhdar Bentorki, directeur de l'ONCI et commissaire dudit festival, soulève ou se focalise sur l'absence de sponsors qui aurait généré des revenus conséquents pour une meilleure organisation. Mais deux questions boomerang reviennent : Pourquoi ce festival n'arrive-t-il pas à drainer les investissements du sponsoring ? Pourquoi devenir sponsor d'un festival international qui n'est pas totalement médiatisé, sans un programme coté, souvent sujet de critiques ? Certes, les sponsors sont susceptibles d'impulser le décollage de la culture et de permettre à tous d'en tirer un profit, surtout la ville de Timgad, mais il ne faut pas oublier aussi que les entreprises, les sociétés et les banques veulent aussi tirer meilleur profit du sponsoring. Si l'on s'attarde sur les sponsors et on s'interroge sur les motivations qui les poussent à s'associer à un tel événement, on constate que le profit n'est pas assuré. Sponsoriser un festival, c'est vouloir essentiellement lier le nom et l'image du produit ou de l'entreprise au festival réussi, et c'est aussi une opportunité de donner quelque chose aux clients de l'entreprise ou la société qui sponsorise et dire à la fin que grâce à cette entreprise ou société qu'il y a eu un bon festival. Comment les entreprises publiques et privées sponsorisent-elles un Festival international de Timgad sans éclairage ou battage médiatique, mis à part les quelques spots publicitaires à une semaine de la cérémonie de l'ouverture ? La question mérite d'être mûrement réfléchie. Le Festival international de Timgad, s'il veut trouver des fonds nécessaires au financement de ses éditions prochaines, pour asseoir d'une manière définitive sa légitimé et sa suprématie sur la scène culturelle internationale et d'assurer sa promotion auprès du grand public et des autorités, est appelé à soigner son image de marque, à concocter une programmation riche, variée et de qualité pour drainer le public en grand nombre et surtout à assurer un véritable et large éclairage médiatique. Les organisateurs du FIT devraient se défaire de leurs habitudes qui nuisent plutôt qu'ils ne servent le Festival international de Timgad. Ils devraient être dorénavant plus communicatifs à ceux qui cherchent à les sponsoriser et de ne pas se prendre une journée avant le festival pour se manifester, surtout que pour cette édition, les affiches n'ont fait leur apparition qu'à quelques heures de l'ouverture de la cérémonie.