Le secrétaire général de l'ONU a estimé, hier, que la trêve en Syrie tenait "globalement" malgré des "incidents" isolés, à quelques heures d'une réunion à Genève du groupe de travail chargé de la cessation des hostilités. "Jusqu'à maintenant je peux vous dire que la cessation des hostilités tient, même si nous avons observé quelques incidents", a déclaré Ban Ki-moon à la presse à Genève, en marge de la session annuelle du Conseil des droits de l'Homme. Le groupe de travail "task force" sur la cessation des hostilités "va maintenant essayer de s'assurer que (ces incidents) ne se poursuivent plus et que la trêve continue", a dit le secrétaire général de l'ONU. "Il est absolument important et crucial que les parties tiennent leur promesse de cesser les combats", a poursuivi M. Ban, en souhaitant que la trêve se prolonge au-delà des deux semaines prévues. La dernière réunion du groupe de travail s'était tenue samedi après-midi, quelques heures après l'entrée en vigueur de l'accord de cessation des hostilités en Syrie, négocié par Moscou et Washington, avec le soutien de l'ONU. Une nouvelle session de discussions intersyriennes est prévue le 7 mars à Genève, après l'échec d'un premier round début février en raison de l'intensification des bombardements. Cette trêve ne s'applique pas aux groupes terroristes comme l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI) et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui contrôlent plus de 50% du territoire syrien. Les djihadistes peuvent donc être frappés pendant la trêve par les forces de Damas, l'aviation russe qui les soutient et la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. R. I./Agences