Dans une déclaration à Liberté, Messaoud Belambri, président du Snapo, juge que l'ampleur de ce qui a été rapporté par la presse ces derniers jours à propos des produits "cabas", des produits contrefaits et de ceux non contrôlés, n'est pas aussi grande que ce qu'on lui a donné. Pour lui, "le marché du médicament en Algérie est très réglementé quant à la qualité du produit commercialisé dans les officines", en précisant que "les 9 500 officines exercent dans le cadre légal, donc ce sont des officines agréées par le ministère de la Santé et qui ne peuvent s'approvisionner qu'auprès de grossistes distributeurs agréés, lesquels, à leur tour, ne s'approvisionnent qu'auprès de producteurs locaux dûment agréés aussi par le ministère de la Santé et qui exercent dans un cadre de contrôle complet et aussi auprès de laboratoires et d'importateurs agréés". La chaîne du médicament est très contrôlée en Algérie, nous disposons d'un LNCPP (Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques), de référence mondiale, agréé par l'OMS et qui subit des contrôles périodiques approfondis d'expertises de missions spéciales de l'OMS et tous les produits commercialisés au niveau des officines sont contrôlés par le LNCPP. Revenant sur la contrefaçon, il dira qu'"on parle de contrefaçon dans quel cas ? Et de répondre, dans le cas où le trafic du médicament serait d'une ampleur très importante par le biais de réseaux hautement organisés. La contrefaçon touche dans le monde principalement les pays qui ne jouissent pas d'une réglementation solide en matière de gestion du médicament. Elle sévit également dans les pays où le pouvoir d'achat est très faible et où il n'y a pas d'outil d'inspection et de surveillance". Pour le président du syndicat : "Parler aujourd'hui des produits cabas, c'est un phénomène qui existe certes, mais l'ampleur n'est pas aussi grande, c'est un phénomène rare, très limité et qui ne se rencontre que dans certaines situations vraiment isolées, la commercialisation des produits cabas, ce sont des produits introduits de manière frauduleuse à travers les frontières et cela répond en majorité à des cas de besoins familiaux et individuels. C'est un phénomène très restreint qui n'est pas général, toutes les officines exercent dans un cadre légal et ne commercialisent que les produits autorisés à la vente." B. NACER