Le chef du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a prévenu qu'il suivrait en détail la mise en œuvre de l'accord conclu entre l'UE et la Turquie sur les migrants, faisant une nouvelle fois part de son inquiétude sur de possibles entorses au droit international. "Le diable est dans les détails de cet accord : comment sera-t-il mis en œuvre ?", s'est interrogé Filippo Grandi, lors d'une conférence de presse à Ottawa au Canada. Pour le haut commissaire onusien, il est crucial que "des garde-fous garantissent (aux réfugiés) le respect de principes fondamentaux", tels que leur non-renvoi contre leur gré dans leur pays d'origine. Il est nécessaire en particulier d'identifier les réfugiés qui "ont des raisons de craindre leur renvoi en Turquie", a-t-il souligné. En outre, aucun réfugié ne devrait être placé en détention, et tous ont le droit de déposer une demande d'asile, a-t-il répété. Le HCR a rappelé l'Union européenne et la Turquie à leurs obligations légales, a indiqué le diplomate italien. "Les garanties que nous avons décrites feront, selon qu'elles soient respectées ou non, que (l'accord) sera, ou non, en conformité avec le droit international et le droit européen", a souligné le haut commissaire. R. I./Agences