Les représentants des principaux syndicats de l'éducation et des partis politiques, dont des parlementaires et des élus locaux, ont tenu à être présents avant l'entame de la marche. Ils sont près d'un millier de contractuels et de vacataires à avoir entamé, hier, depuis Béjaïa, leur marche sur Alger. La nouveauté, c'est que près de la moitié de ces protestataires sont des femmes. Ils sont issus de 18 wilayas dont Alger, Oran ainsi que des villes de l'intérieur du pays, selon les membres du comité, interrogés sur place. Les représentants des principaux syndicats de l'éducation et des partis politiques dont des parlementaires et des élus locaux ont tenu à être présents avant l'entame de la marche. Une présence symbolique et remarquée, qui a annihilé toute velléité d'empêchement de ce rassemblement, qui a précédé la marche. Il s'agit d'une première action pour un mouvement social, qui a déjà fait parler de lui de manière épisodique ces dernières années et dont la mobilisation ne semble pas près de faiblir, à en croire ces contractuels et vacataires de l'éducation nationale. Un peu à l'image de cette manifestante de Boumerdès, qui a décidé de faire la marche sur un fauteuil roulant. "Elle s'est cassé la jambe suite à l'intervention musclée de la police lors d'un rassemblement tenu à Alger", témoignera un de ses collègues. Une chose est sûre : une vraie organisation entoure cette manifestation ; les carrés sont bien distincts. Et nous avons prévu des arrêts significatifs tout au long de cet itinéraire de quelque 250 kilomètres. "Nous allons nous arrêter à El-Kseur, à Sidi-Aïch, à Akbou et enfin à Tazmalt, a confié l'un des contractuels de Béjaïa. Nous devons penser à ceux qui n'ont pas l'habitude de marcher ; je pense à nos collègues de la gent féminine." L'important étant de porter à qui de droit nos revendications. D'autant que la marche, explique-t-on, ne sera qu'une première étape engagée par le comité des enseignants contractuels et vacataires. La marche sera suivie d'une grève de la faim ainsi que d'une série d'actions jusqu'à satisfaction de la revendication de l'intégration dans le secteur de l'éducation nationale. En effet, dans une déclaration rédigée pour la circonstance, "cette marche de la dignité a pour but d'exiger l'intégration, sans concours et sans condition, de tous les enseignants contractuels et vacataires dans le secteur de l'éducation nationale" ; une action entérinée lors de la réunion tenue jeudi dernier par le comité en question, et conséquemment aux différents procès-verbaux parvenus des différentes wilayas du pays. Le comité n'a pas omis de dénoncer "la répression des services de l'ordre à l'encontre des enseignants contractuels et vacataires qui tentaient de tenir un rassemblement pacifique aussi bien devant la présidence de la République que devant l'annexe de la tutelle". Il a dénoncé aussi "la volonté du pouvoir de maintenir la politique de précarisation de l'emploi". Un état de fait, jugé, comme "le résultat d'une politique d'emploi défaillante", qui n'arrive pas à faire face à un taux de chômage élevé. Ils ont déploré enfin le fait qu'au lieu "de régler le problème de l'intégration des enseignants contractuels et vacataires et ainsi éviter le pourrissement de la situation, les autorités ont répondu par la force afin d'étouffer leur mouvement de protestation pacifique et légitime". M. Ouyougoute