La sélection nationale a montré ses limites après les trois dernières défaites concédées face à la Palestine et la double confrontation face à la Corée du Sud. Pourtant, tout le monde misait sur cette équipe pour réaliser une belle participation aux Jeux olympiques, après 36 ans d'absence. Mais la dernière décision de ne pas renforcer l'équipe olympique par des professionnels semble doucher les rêves des Algériens de voir les camarades de Ferhat briller au Brésil, comme l'ont fait leurs aînés au Mondial-2014. La belle aventure au Sénégal, qui avait permis aux Verts de terminer vice-champions d'Afrique, n'est qu'un pétard mouillé, surtout que la sélection semble en déclin, alors que les JO de Rio se profilent à l'horizon. Au vu du niveau affiché par la bande à Schürmann, il ne faut pas s'attendre à de grosses performances face à des adversaires qui ont mis tous les moyens pour réaliser un bon tournoi. Le Brésil, à titre d'exemple, ne va pas se priver de l'un des meilleurs joueurs de la planète-foot pour réussir son tournoi, Neymar en l'occurrence, après la déroute du Mondial. En parallèle, les responsables de l'équipe d'Algérie ne font rien pour espérer convaincre les clubs de certains joueurs, capables d'apporter le plus à l'équipe, de les libérer pour cette compétition. Si lors de la défaite face à la Palestine, tout le monde se disait que la conjoncture dans laquelle a été organisé le match n'a pas permis à l'équipe nationale olympique de jouer sur son véritable niveau, il n'en demeure pas moins que le voyage en Corée du Sud a dévoilé toutes les carences et insuffisances dont souffre ce groupe. Deux matches, deux défaites, cinq buts encaissés et zéro inscrit, tel est le bilan de cette virée en Extrême-Orient face à un adversaire, qui avait terminé son championnat continental à la deuxième place, derrière le Japon. Les coéquipiers de Zineddine Ferhat sont loin du niveau affiché lors de la dernière CAN au Sénégal, et seront également très loin du niveau de l'envergure d'un tournoi olympique. Malgré le renforcement avec des joueurs du championnat local, il sera très difficile à l'équipe nationale de rivaliser avec les meilleures sélections olympiques. Avec ce qu'on a vu lors des trois dernières rencontres, il ne faut certainement pas s'attendre à des miracles. Pis encore, cette sélection risque de ternir ce que l'Algérie avait montré lors de son dernier passage au pays du football, lorsqu'elle avait émerveillé les spécialistes lors du précédent Mondial. On se rappelle que l'équipe nationale avait été éliminée par le futur champion du monde, l'Allemagne, en 1/8 de finale, après prolongations. Il est donc temps de penser sérieusement au groupe qui devra représenter l'Algérie dans le tournoi football des JO, puisqu'il reste quatre mois avant le début de la compétition. Ce sera aussi très difficile de rééditer, au moins, le même parcours que lors de la seule participation de l'Algérie aux JO. En 1980, la bande à Rajkov avait réussi à se qualifier en quarts de finale, après avoir battu la Syrie (3-0), un nul contre l'Espagne (1-1) et une courte défaite face à la RDA (0-1). Les camarades de Madjer n'avaient qu'une seule marche à franchir avant d'atteindre le dernier carré, mais ils se sont inclinés devant une grande équipe de la Yougoslavie (0-3). On peut estimer que la débâcle de la Corée du Sud constitue une excellente évaluation pour le sélectionneur national André-Pierre Schürmann, qui devrait revoir sa copie, puisque le fossé semble considérable par rapport aux autres sélections, qui iront au Brésil avec beaucoup d'ambitions. Il sera question de revoir le choix des joueurs, et des éléments comme Benzia (21 ans), Bentaleb (21 ans), Bensebaïni (20 ans), Benrahma (20 ans)... et autres Ghezzal (23 ans) ne seront pas de trop. Pour peu qu'il y ait une volonté de la part de la FAF. Cette dernière devra, au moins, essayer de discuter avec les responsables de leurs clubs respectifs. Malik A.