“Sonatrach est satisfaite de son partenariat avec Total”. C'est ce que vient de nous confier un responsable de la compagnie nationale. En effet, ce groupe, 5e compagnie pétrolière dans le monde, exploite en partenariat avec Sonatrach et Repsol le gisement de gaz humide de Tin Fouye Tabankort. Sur Hamra, elle a un contrat de vente par anticipation qui court jusqu'en 2007. Au cours des successifs appels d'offres lancés en matière d'exploration depuis 2001, Total a décroché trois blocs, l'un à Berkine, deux au Sud-Ouest plus précisément à Timimoun et à Béchar (contrat de prospection pour ce dernier). Elle a été déçue de ne pas remporter le projet intégré de Gassi Touil décroché par Repsol et Gas Natural, mais ne désespère pas de rafler un gros projet de développement de gisements, en attendant que les travaux d'exploration portent leurs fruits. Vers me retour du Technip Gaz de France, en association avec Sonatrach et Petronas, mène des travaux d'exploration dans le périmètre de l'Ahnet au Sud-Ouest, devant aboutir à une décision de développement de ces gisements de gaz. Pour un responsable de Sonatrach, les travaux de la phase 1 ont confirmé une accumulation de gaz d'au moins 100 milliards de mètres cubes. Gaz de France a également décroché un bloc pour l'exploration au Sud-Ouest dit Touat. Sonatrach est de surcroît l'un de ses principaux fournisseurs en gaz, faisant de l'Algérie l'une des principales sources d'approvisionnement de la France en gaz. Les deux compagnies françaises sont également partenaires de Sonatrach dans le projet du gazoduc Medgaz reliant directement l'Algérie à l'Espagne. Ce qui pourrait conférer aux relations entre l'Algérie et la France via Total et Gaz de France un caractère stratégique. En somme, depuis l'investiture de Bouteflika à la tête de l'Etat, le marché des hydrocarbures du pays, dominé par les compagnies anglo-saxonnes et japonaises, s'est ouvert aux compagnies françaises. En témoignent les contrats décrochés par Entrepose, Spie Capag, Bouygues off shore et Sofresid dans le secteur des services. Technip, le géant du parapétrolier français, veut revenir en Algérie. Il est intéressé en particulier par les projets de modernisation des raffineries de Naftec et la construction du nouveau train de liquéfaction de Skikda. Mais la coopération avec la France en la matière s'étend à des domaines moins sensibles et non moins importants : en particulier les programmes de formation et de recherche développés par l'IAP avec l'assistance de l'Institut français du pétrole. N. R.