Résumé : Ghania souffrait de douleurs au ventre. Houria pense tout de suite à une indigestion et lui prépare une tisane à la menthe. Mais devant la pâleur de sa fille, Amar est de plus en plus inquiet. Sa femme tente de le rassurer. La petite faisait sûrement une indigestion. Amar s'assoit auprès d'elle et lui caresse le bras : -Tu vas boire ta tisane Ghania. Et si tu as encore mal, tu me le dis, n'est-ce pas ma chérie ? La fillette hoche la tête : -Oui. J'ai encore mal. -Bois d'abord ta tisane pour voir. Cela va peut-être s'atténuer rapidement. Nous pourrions alors faire une longue promenade à travers le village avec Meriem et ton petit frère Aïssa. Ghania ébauche un sourire mais semblait sans entrain pour la proposition de son père, alors que d'habitude elle sautait de joie à l'idée de passer la journée avec lui. Houria lui fait boire la tisane avec une petite cuillère mais l'enfant ne semblait pas prêt à avaler cette boisson qui lui soulèvera immédiatement le cœur. Une nausée, puis deux, puis des vomissements. Amar se lève pour prendre une serviette qu'il tendit à sa femme : -Habille-là vite. Nous allons descendre tout de suite à la polyclinique. -Mais elle n'a pas terminé. -Cesse de me contrarier Houria, rugit Amar. La petite ne peut rien avaler. Va plutôt l'habiller, te dis-je. Houria se lève pour préparer Ghania, alors que Meriem, qui venait de se réveiller, demandait d'une voix inquiète : -Que se passe-t-il papa ? Pourquoi tous ces cris ? -Ta sœur est malade. Nous allons l'emmener à la polyclinique immédiatement. Tu connais ta belle-mère, elle adore me contrarier. -Ghania est malade ? Il prend un air soucieux et répondit d'une voix où perçait l'inquiétude : -Oui. Elle vient de vomir ses entrailles, et pendant la nuit, elle avait fait une forte fièvre. Tu ne l'as pas entendue gémir ? -Non. Hier elle se portait bien. Nous avions fait une promenade, puis nous sommes rentrées pour le dîner. Elle avait bien mangé, et ensuite nous nous sommes encore amusées avant de nous mettre au lit. Elle était si fatiguée qu'elle s'était rapidement endormie. -Elle est malade. Seul un médecin pourra nous rassurer sur son état. -Je vous accompagne alors. -Non Meriem. Tu resteras ici avec ton petit frère. Houria va m'accompagner, et j'espère que nous n'allons pas trop tarder. À la polyclinique, le médecin ausculte Ghania et soupçonne tout de suite une crise d'appendicite. Il revient vers les parents et leur annonce : -La petite fait une appendicite. Je ne suis pas tout à fait sûr, mais tous les symptômes que vous venez d'énumérer me poussent à le supposer. Il va falloir que vous vous rendiez en ville pour des radios et quelques analyses. Si le diagnostic est confirmé, vous allez devoir hospitaliser votre enfant pour l'ablation de l'appendice. -Vous voulez dire qu'elle devrait subir une intervention chirurgicale ?, demande Amar, le cœur serré par l'angoisse. Le médecin hoche la tête : -Tout à fait. Je vous rassure tout de suite : l'opération est des plus banales. Mais ne tardez pas trop... Il faut tout de suite faire le nécessaire afin d'éviter une péritonite, je veux dire un éclatement de l'appendice qui lui sera fatal. Amar soupire et lance un regard inquiet à Houria qui serrait la petite contre elle. -Nous allons nous rendre tout de suite en ville. Je n'aimerais pas attendre plus alors que ma fille souffre, lui dit Amar. Ils quittent la polyclinique et remontent à la ferme pour prendre quelques affaires et recommander à Meriem de garder la maison et de faire attention au petit Aïssa. (À suivre) Y. H.