Les préparatifs du prochain sommet de la Ligue arabe, prévu à Alger, vont bon train. Sur l'autoroute sud, qui sera empruntée par les délégations, les travaux de réfection des voies de circulation et de leurs murets s'accélèrent. Les vieilles bâtisses, qui jalonnent l'autoroute et qui, au fil des années, se sont transformées en mini-bidonvilles, sont carrément “cachées” par des plaques de zinc, à l'image du hameau qui s'était érigé à proximité de l'échangeur conduisant à Sidi-Fredj. Cette façon de cacher des réalités pas belles à voir n'est, toutefois, pas une spécialité algérienne. C'est une pratique en vigueur chez la plupart des membres de la Ligue arabe, et même ailleurs. En Amérique latine, les autorités ont même été jusqu' à transformer les murailles, qui enserrent les favelas, en de véritables fresques où des artistes ont peint leur rage de voir des hommes vivre dans des conditions inhumaines. En Europe, grâce aux tagueurs, des quartiers de la misère ont trouvé des couleurs…