Les médecins affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) entrent en grève dès aujourd'hui et pour deux jours, selon un communiqué rendu public hier. "Conformément aux résolutions du conseil national extraordinaire du SNPSP, les praticiens de santé publique entameront leur deuxième semaine de protestation dès aujourd'hui, avec un sit-in national, mardi 26, devant le siège du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière", lit-on dans le communiqué. Selon le document, le syndicat renoue avec la protestation, suite au "mutisme" de la tutelle. "Les portes du dialogue sont toujours fermées du côté du ministère de tutelle et au même moment, elle garde comme seul objectif, à travers des instructions données aux gestionnaires d'établissement de santé, l'entrave de l'exercice syndical et du droit de grève par la désinformation, les intimidations et les menaces", a regretté le syndicat. Selon le communiqué, une rencontre a eu lieu entre des membres du syndicat et le président de la commission de la santé à l'APN le 19 avril dernier. Durant la rencontre, les représentants des blouses blanches ont dénoncé la situation de blocage "encouragé par le ministère de la Santé". La rencontre a été, aussi, l'occasion pour les porte-parole du SNPSP d'expliquer les raisons du conflit actuel et les motifs de la protestation. Le syndicat de la santé publique explique dans son communiqué que le recours à la protestation survient pour dénoncer les violences et les actes d'agression contre les professionnels de la santé. Le SNPSP rappelle le ministère de la Santé au respect de ses engagements, tout en réclamant la levée des mesures disciplinaires et des poursuites judiciaires engagées contre des délégués syndicaux et l'application des décisions prises dans le cadre du PV de conciliation du 4 mai 2015 et de l'audience accordée par Abdelmalek Boudiaf au SNPSP le 24 février 2016. D. S.