C'est à partir du second semestre de chaque année que cette maladie se propage en raison des précipitations saisonnières que connaît cette région saharienne En dépit de la sonnette d'alarme tirée par des spécialistes en infectiologie quant au nombre effarant de paludéens enregistrés particulièrement dans les wilayas frontalières avec les pays endémiques, dont Tamanrasset, Adrar et Illizi, beaucoup reste à faire par les autorités qui se contentent de distiller des chiffres insignifiants sur cette maladie qui est à l'origine de plusieurs décès. À elle seule, la wilaya de Tamanrasset a enregistré 531 cas de paludisme l'année dernière. Parlant sous le couvert de l'anonymat, une source hospitalière a précisé que les cas relevés par l'EPH, dont une personne décédée, sont tous importés. Durant les premiers mois de l'année en cours, ajoute notre source, le même hôpital a enregistré une dizaine de nouveaux cas. Ce qui est normal puisque c'est à partir du second semestre de chaque année que cette maladie se propage en raison des précipitations saisonnières que connaît cette région saharienne. Donc c'est à cette période que la malaria connaît des pics. Pour y faire face, les spécialistes préconisent de mener des campagnes de dépistage, afin de développer des moyens de lutte contre les larves de ce parasite qui serait à l'origine du décès de 2 millions de personnes par an dans le monde. Sur le plan de prévention, il est aussi recommandé de se procurer des insecticides et de procéder à l'assèchement des étangs et lagunes. Toutefois, la réalité est tout autre, notamment à Tagrambait (15 km de Tamanrasset) et El Barka (10 km d'In Salah) où on vit quotidiennement sous la menace du paludisme en raison du déversement des eaux usées. Du côté de l'EPH, on a appris, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril de chaque année, qu'une quinzaine de médecins ont été formés aux méthodes de lutte contre cette maladie. Ce sont eux qui mènent des enquêtes entomologiques et des campagnes antipaludéennes lancées dans les communes de In Salah, In Mguel, Tine Zaouatine et In Guezzam. Evoquant la prophylaxie, on a tenu à souligner que l'hôpital assure la prise en charge des malades. Selon notre source, le traitement est dispensé gratuitement par l'hôpital. Les cas simples sont pris en charge au service des urgences, pour les plus compliqués les malades sont hospitalisés durant une période de 3 à 7 jours en vue de recevoir le traitement idoine. R. KARECHE