Dans sa réponse, hier, au Chef du gouvernement, la Centrale/personname / syndicale justifie sa position de soutien au projet de Chakib Khelil par les engagements et les clarifications fournis par Ahmed Ouyahia lors de la rencontre du 5 février. Face aux engagements pris par le gouvernement sur l'avant-projet de loi relatif aux hydrocarbures, l'UGTA prend à témoin l'opinion publique. Dans une lettre envoyée hier à Ahmed Ouyahia, et dont une copie a été transmise à Liberté, le patron de la Centrale syndicale s'est exprimé sur le sujet au nom du secrétariat national de son organisation. Abdelmadjid Sidi-Saïd s'est félicité de la concertation entre les deux parties, considérant que cette pratique “est de nature à consolider la relation de partenariat” à laquelle œuvreraient conjointement l'UGTA, les opérateurs économiques et l'Exécutif. Il a rappelé que son syndicat a été destinataire de l'avant-projet de loi le 29 janvier dernier, et qu'il avait avancé des propositions lors de la rencontre bipartite du 5 février 2005. À cette occasion, l'UGTA avait donné son accord après avoir pris acte des “clarifications et engagements” présentés par le gouvernement. Dans sa missive, M. Sidi-Saïd a inscrit noir sur blanc les points acceptés par son syndicat. Un, le texte ne viserait, “ni à présent ni à l'avenir, l'ouverture du capital” du groupe pétrolier Sonatrach, du moment que celui-ci resterait “intégralement détenu par l'Etat”. Deux, la nouvelle loi sur les hydrocarbures ne porterait pas atteinte “à présent ou à l'avenir aux emplois des travailleurs de Sonatrach et de ses filiales”, ni même à leurs “droits et acquis sociaux”. Trois, elle ne remettrait pas en cause “la propriété de l'Etat sur les gisements et sous-sols”, qui est explicitée dans l'actuelle Constitution. Quatre, le texte ne porterait pas atteinte “ni à présent ni à l'avenir au patrimoine actuel détenu par la Sonatrach”, qu'il s'agisse de “puits, périmètres, canalisations ou autres”. Cinq, il devrait accroître les ressources des hydrocarbures, qu'il s'agisse de “ressources financières extérieures” ou de “ressources fiscales”. Six, la nouvelle loi devrait soutenir “le développement de l'industrie” en Algérie autour des hydrocarbures, y compris dans le domaine de l'aval et notamment la pétrochimie. Sept, la détermination des prix des produits énergétiques sur le marché national se ferait à l'avenir “graduellement”, en tenant compte du pouvoir d'achat des citoyens “avec, le cas échéant, des subventions publiques directes de la part de l'Etat”, en direction des opérateurs économiques du secteur énergétique. Pour le numéro un de l'UGTA, l'aboutissement institutionnel du fameux projet de loi “contribuera à l'amélioration des performances de l'économie nationale et du bien-être social du citoyen”. Faut-il croire que la Centrale syndicale, qui s'est jusque-là radicalement opposée au projet de loi sur les hydrocarbures, a enfin enterré la hache de guerre ? A-t-elle décidé d'accompagner les réformes économiques, y compris dans le secteur stratégique des hydrocarbures, par souci d'exister ? L'avenir nous le dira… H. A.