Face à la menace représentée par l'Etat islamique, qui lance des attaques à partir de la ville de Syrte où il est installé, le gouvernement d'union nationale libyen a annoncé, hier, la formation d'un commandement des opérations militaires contre cette organisation terroriste, et interdit à tous les groupes armés du pays d'agir sans avoir obtenu son feu vert, à l'exception d'opérations de légitime défense. C'est à la suite de l'attentat-suicide et des attaques dans des localités proches de Misrata, une ville située à 200 km à l'est de Tripoli, qui ont fait jeudi 8 morts et 105 blessés, selon l'hôpital central de Misrata, que ce commandement militaire à été mis en place. La décision de la formation d'une cellule spéciale des opérations militaires contre l'organisation Daech, a été publiée sur la page Facebook du gouvernement d'union nationale, après que le Conseil militaire de cette ville ait appelé toutes les brigades sous son commandement à la mobilisation. Le commandement des opérations militaires sera présidé par le général Bachir Mohamad al-Qadi, a annoncé le gouvernement d'union. Il est composé de six membres, dont deux généraux et quatre colonels, et placé sous l'autorité directe du Commandant suprême de l'armée libyenne. Selon la même source, ce commandement sera chargé de coordonner les opérations de lutte contre l'EI dans une zone s'étendant de Misrata à Syrte, fief de l'organisation terroriste situé à 450 km à l'est de la capitale. À signaler que plusieurs groupes armés dont certains n'ont pas fait allégeance au nouveau gouvernement d'union nationale sont actifs dans cette zone. Rappelons que depuis fin mars, le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU s'est installé à Tripoli, où il tente d'asseoir son autorité, alors qu'une autorité parallèle est encore en place avec des forces armées qui lui sont loyales, sous le commandement du général Haftar. Il n'est pas exclu que ce dernier ou d'autres milices lancent une offensive unilatérale contre l'EI à Syrte, d'où le risque d'entraîner la Libye dans une nouvelle guerre civile. Merzak T/Agences