Intervenant, jeudi dans l'émission “Qanaate” (convictions) diffusée sur les ondes de la Chaîne I, M. Bouguerra Soltani, président du MSP, a fait un plaidoyer pour la réconciliation nationale. Il a estimé que cette politique, qui occupe une large place dans le programme du président de la République, ne fera que “resserrer les rangs des enfants de la nation”. Il a tenu à préciser, néanmoins, qu'il convient de ne pas confondre entre le concept de réconciliation et celui d'amnistie générale. Bien qu'il ait reconnu que son parti ne connaît de l'amnistie générale que des généralités – sans jeu de mots — il a affirmé haut et fort son adhésion totale à cette option. Interpellé sur le devenir de l'alliance présidentielle, qui n'a pas réellement fait ses preuves sur le terrain, le président du MSP a expliqué que sa formation politique, le FLN et le RND ont conclu un pacte fondé sur les “principes d'éliminer la fosse qui séparait les courants islamiste et national et d'œuvrer à la gestion des affaires du pays pour consacrer l'union entre ses enfants et garantir son développement”. De son point de vue, la présence constante au gouvernement de son parti depuis au moins une dizaine d'années correspond à “une stratégie, dont nous ne dévierons point”. Il a souligné que les opposants à cette participation “ont commencé à nous rejoindre pour la valoriser”. Il exprimera par là même son aversion de “la médiocrité, dérive ou sabotage”. M. Soltani a appelé le courant islamiste à “s'adapter aux mutations que connaissent les scènes nationale et internationale à travers l'adoption d'une nouvelle terminologie à même de lui permettre de composer avec les nouvelles réalités”. Le président du MSP a annoncé que le mouvement ne s'opposera pas aux réformes, envisagées par le gouvernement dans le secteur des hydrocarbures. Selon lui, la loi en préparation au niveau du département de Chakib Khelil, “n'hypothèquera pas l'avenir des générations futures”. Elle ne devrait, par conséquent, susciter aucune crainte. néanmoins, il a jugé opportun que l'Etat préserve sa souveraineté sur des secteurs stratégiques. S. H. et APS