Ni les appels de Fayez As-Sarraj ni encore moins les pressions et les menaces de sanctions de la communauté internationales ne semblent avoir d'effets sur les parlementaires de Tobrouk, qui refusent de se réunir pour voter la confiance au gouvernement d'union nationale. À l'image du chef de l'armée Khalifa Haftar, qui a refusé d'accorder une audience à l'émissaire onusien, Martin Kobler, sous prétexte de ne pas avoir de temps à perdre, si l'on se fie aux informations rapportées les sites d'informations libyens, le Parlement de Tobrouk ne semble nullement pressé de tenir sa réunion pour voter la confiance au gouvernement d'union nationale issu des accords de Skhirat. Les dernières sanctions de l'Union européenne contre les responsables des deux gouvernements et Parlements parallèles de les empêcher de voyager et de bloquer leurs comptes respectifs n'ont apparemment pas eu les résultats escomptés. La preuve est qu'aux appels incessants de Fayez As-Sarraj en direction du Parlement de Tobrouk, dont le dernier en date remonte à hier selon la chaîne Libya 24, Salah Aguila a rétorqué qu'il rejetait toutes les décisions prises par le gouvernement d'union nationale, dont notamment la constitution d'un état-major militaire pour combattre l'Etat islamique. Il a surtout rappelé hier à la chaîne Libya 218 que la seule armée reconnue est celle sous le commandement du général Khalifa Haftar. Fort de cette reconnaissance, ce dernier n'en fait qu'à sa tête et s'impose comme un interlocuteur incontournable, avec lequel Fayez As-Sarraj a dû tenir une réunion de concertation. Pendant ce temps, la menace constituée par l'Etat islamique s'amplifie comme le montre les opérations menées à Derna pour l'empêcher d'accroître son emprise sur cette ville. Par ailleurs, l'aviation libyenne a bombardé les positions de Daech à Benghazi pour avorter ses attaques. Merzak T.