Rien ne va plus au Venezuela et pour son président Nicolas Maduro qui a prolongé l'état d'urgence économique et saisi hier toutes les usines "paralysées par la bourgeoisie", annonçant également des manœuvres militaires pour la semaine prochaine, ont rapporté les médias locaux et les agences de presse. "J'appelle les forces armées nationales, le peuple et la milice à être prêts à n'importe quel scénario", a déclaré M. Maduro, en réaction aux déclarations de l'ancien président colombien Alvaro Uribe, dont les liens avec Washington sont plus qu'avérés. L'ex-chef d'Etat de la Colombie a déclaré, en effet, qu'il faut constituer des "forces armées démocratiques internationales" pour défendre l'opposition vénézuélienne, accusée par Caracas de pousser au pourrissement dans un pays qui vit une des pires crises depuis la mort de son leader et ancien président, Hugo Chavez. "Nous devons défendre ce pays avec la Constitution, les lois, la conscience et le travail", a souligné Nicolas Maduro, repris par Ria Novosti. Pour rappel, l'opposition rassemblée autour de la "Table de l'unité démocratique (MUD)" a raflé lors des législatives de décembre dernier la majorité parlementaire avec 109 sièges sur les 167 en jeu. La chute des prix du pétrole a plongé le pays dans la crise et fait grimper le taux d'inflation à plus de 180%. L. M.