Résumé : Amar fait faire d'autres radios à sa fille, et les médecins lui assurent que son état s'améliore. Meriem pourra rentrer en France dans deux semaines. Houria est hors d'elle en apprenant que sa belle-fille allait prolonger son séjour. Elle fronce les sourcils : -Et moi donc ? Tu crois que j'ai oublié Melaaz et Houria ? -Personne ne pourra oublier ces deux anges. Mais papa plus que quiconque se sent triste et mélancolique. Sa vie n'a pas été une rivière sereine. -Oh ! Arrête avec tes jérémiades, veux-tu ? Tu es bien la fille de ton père et, tout comme lui, tu tentes de trouver des arguments à chaque situation. Houria se lève et s'apprête à quitter la grande salle, lorsque Omar et Hakim qui revenaient des champs ouvrirent la porte d'entrée toute grande pour montrer à Meriem leur acquisition. Cette dernière, encore gênée par son plâtre, se redresse péniblement pour recevoir dans ses bras le chiot qu'on lui offrait : -Ce qu'il est mignon ! s'exclame t-elle en lui caressant la tête. -Il est né il y a deux jours. -Tu ne va pas le garder ici !, s'écrie Houria, horrifiée. Meriem passe un doigt caressant sur la tête du chiot : -Pourquoi pas ? Je pourrais le mettre dans un petit carton et lui donner un peu de lait. -Nous allons te ramener un petit panier en osier. Ce chiot est encore trop petit pour vous déranger à la maison, tante Houria. -Quoi ? Tu n'y penses pas Hakim. J'ai un bébé sur les bras, qui risque d'attraper des microbes par ce chien. -Allons donc ! Ce chiot n'a pas quitté l'écurie depuis sa naissance. Il ne peut pas encore véhiculer de microbes. -Nous le ferons vacciner plus tard, lance Omar. -Comment ça plus tard ? Dans quelques jours Meriem devrait rentrer en France. -Eh bien, nous garderons ce chiot pour elle. Nous allons nous en occuper jusqu'à ses prochaines vacances. Meriem battit des mains : -Comme vous êtes gentils ! Houria brandit un index menaçant : -Si jamais ton frère attrape quelque chose, tu auras affaire à moi. Et vous aussi, lance-t-elle aux jeunes garçons qui riaient sous cape de ses menaces. Elle plante ce petit monde-là et prend son air hautain pour se retirer dans sa chambre. Meriem sourit à ses deux amis : -Merci pour ce cadeau, je suis si heureuse d'avoir ce petit chiot avec moi. -Il va falloir le dresser plus tard pour en faire un bon chien, lance Omar en connaisseur. -Tu t'en occuperas pour moi, n'est-ce pas ? -Bien entendu. Il sourit : -Je vais m'amuser à faire des petites farces à ta belle-mère lorsque tu ne seras pas là. Meriem se met à glousser : -Tu va dresser le chien contre elle ? -Pas seulement. Je ferai en sorte que Aïssa s'habitue à lui et ne le quitte plus. Meriem se met à rire franchement : -C'est la dernière chose qu'elle souhaiterait voir. Mais tu es sûr que ce chien ne véhicule pas quelques microbes ? -Pas du tout. Tu pourras le montrer à ton père ce soir. Il te confirmera mes dires. (À suivre) Y. H.