L'Elysée a décidé de reporter la conférence de Paris sur le Proche-Orient, qui était prévue pour le 30 de ce mois, a annoncé, hier, le président François Hollande, sur les ondes de la radio Europe 1. Officiellement, ce report est motivé pour des raisons purement techniques, car le secrétaire d'Etat américain John Kerry ne pourrait pas assister à cette rencontre, dont l'objectif est de relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens, dans une région minée par l'instabilité politique et sécuritaire depuis des décennies. "John Kerry ne peut pas venir le 30 mai, donc elle est retardée. Elle aura lieu en été", a déclaré le chef de l'Etat français. "Une nouvelle date, début juin, devrait être prochainement fixée", a indiqué, peu après, le ministère français des Affaires étrangères, dans un point de presse électronique. Mais la prise d'une telle décision intervient, justement, au lendemain de la visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à Tel-Aviv où le Premier ministre israélien s'est violemment pris à la France, dénonçant pour la énième fois cette initiative, lancée après l'échec de John Kerry à relancer des pourparlers à l'arrêt depuis plus de trois ans. Réagissant sur twitter, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a estimé que le report de la conférence de Paris est "une preuve supplémentaire de l'inanité du choix du règlement (avec les Israéliens, ndlr) et de l'échec du projet" du président palestinien Mahmoud Abbas. L. M./Agences