Ils étaient des centaines de travailleurs de l'éducation à avoir investi, hier, la rue à Béjaïa à l'appel de leur syndicat, la Coordination des travailleurs de l'éducation (CTE/UGTA), qui avait appelé à une marche et à un rassemblement devant le siège de l'académie. La marche a été entamée de la maison de la culture Taos-Amrouche vers le siège de l'académie. Les marcheurs ont scandé des slogans dénonçant "la gestion catastrophique de leur secteur". Devant le siège de l'académie, les travailleurs ont tenu un rassemblement où le coordinateur de wilaya, Noureddine Benmouhoub, a longuement dénoncé "la gestion, jugée, chaotique du secteur par les responsables de l'académie" et appelé à son assainissement. Il a appelé également les autorités compétentes afin de "diligenter une commission d'enquête concernant la réalisation du nouveau siège de la DE, qui a coûté 23 milliards de centimes. Soit le plus cher édifice public jamais réalisé dans la wilaya". Il dira que "l'assainissement de la situation financière de certains travailleurs, pendante depuis des années, sera leur leitmotiv dans les semaines et mois à venir. Idem de l'assainissement des logements d'astreinte, occupés par des gens qui ont des moyens et qui peuvent par conséquent les libérer. On a exigé en outre l'intégration des 157 ouvriers professionnels, la régularisation de l'IEP de certains ouvriers non versée depuis 2008, la régularité du versement de la paie avant le 14 de chaque mois et de la PRI..." Ce sont autant de points abordés par l'intervenant et consignés dans la plateforme de revendications adressée au nouveau DE. "L'action d'aujourd'hui est déterminante. Nous n'allons pas nous taire et chacun doit assumer ses responsabilités", lance-t-il à l'adresse des responsables de la DE. Et d'ajouter : "On a cru régler les problèmes par la voie du dialogue car nous croyons aux vertus du dialogue, mais cela ne semble pas être le cas au niveau de la Direction de l'éducation." Par ailleurs, le Snapap a appelé les travailleurs des communes à une grève de trois jours à compter d'hier. Selon le coordinateur du Snapap, M. Kassa, le mouvement de grève a été suivi à plus de 90%. "La révision du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers des travailleurs des communes, le refus du nouveau code du travail et l'abrogation de l'article 87-bis" sont les revendications essentielles mises en avant par le Snapap dans son appel à la grève. L. OUBIRA