En réponse à l'appel de leur syndicat, des centaines de travailleurs affiliés au Snapap ont battu le pavé, hier, de la maison de la culture Taous-Amrouche au siège de la wilaya en soutien "aux enseignants contractuels en grève de la faim", ponctuée par un appel à la grève de deux jours, hier et aujourd'hui. C'est la deuxième action de soutien organisée par ledit syndicat au niveau de la wilaya de Béjaïa. "Nous voulons l'intégration sans condition", et ainsi "mettre fin à la précarité de l'emploi", tels sont les mots d'ordre phares transcrits sur des banderoles et brandies par les marcheurs. Devant le siège de la wilaya, une prise de parole improvisée par les cadres du Snapap. "Nous avons saisi l'internationale des services publics qui, à son tour, a saisi la présidence de la République pour le dénouement de ce problème d'intégration des contractuels", a déclaré un membre du BN du Snapap avant de lire la déclaration de soutien. "La coordination de wilaya du Snapap, membre de CGATA, dénonce avec force la répression utilisée par les pouvoirs publics vis-à-vis des syndicalistes et des enseignants et des enseignantes contractuels qui sont bloqués à Boudouaou à l'entrée d'Alger", poursuit l'intervenant. Et d'ajouter que "la coordination de wilaya soutient les enseignants et enseignantes, qui ont refusé le marchandage de leur avenir ainsi qu'à la grève de la faim dont certains sont à leurs sixième journée (...) qui exigent leur intégration sans condition ni négociation". Le Snapap réitère son appel aux pouvoirs publics afin "d'intégrer les enseignantes et les enseignants contractuels de la marche de la dignité, l'intégration de tous les contractuels et du pré-emploi, contre la précarité du travail, l'arrêt de tous les harcèlements envers les syndicalistes autonomes et le respect des libertés syndicales". Il y a lieu de signaler la présence à la marche des responsables locaux des partis politiques du RCD, du MDS et du PST en solidarité avec le combat des enseignants contractuels. Une déclaration du collectif de solidarité avec les enseignants contractuels, dont la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), a rendu une déclaration dans laquelle il apporte son soutien aux enseignants contractuels et en exigeant des pouvoirs publics "leur intégration sans condition et l'ouverture d'un véritable dialogue avec les enseignants". Par ailleurs, le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE/Béjaïa) a organisé, hier, lui aussi, un rassemblement de soutien aux enseignants contractuels devant le siège de l'académie. L. OUBIRA