Comme attendu, la mésaventure vécue par Issad Rebrab dimanche dernier à l'hôtel El-Aurassi a suscité de nombreuses réactions sur la Toile. Ce qui s'est passé en marge du Forum d'affaires algéro-britannique a été le sujet principal de l'univers numérique DZ. Que ce soit sur les sites électroniques ou sur les réseaux sociaux, les avis étaient unanimes pour dénoncer la manière avec laquelle le patron de Cevital a été interpellé par le P-DG d'El-Aurassi. Ce dernier, pour rappel, avait empêché Issad Rebrab d'animer un point de presse à l'intérieur de l'hôtel. Le premier "acte" numérique qui a fait déclencher l'avalanche des réactions est sans aucun doute la vidéo publiée par la dynamique équipe web du journal arabophone El Bilad. Publiée, dès dimanche après-midi, sur le site et la page Facebook du quotidien, les réactions n'ont pas tardé. Après avoir bien décortiqué les images, Rachid Otsman, un lecteur d'El Bilad, faisait remarquer (dans un commentaire sur la page FB) que "le responsable du resto (qui est en réalité le P-DG de l'hôtel, ndlr) a un téléphone à la main". Une manière d'expliquer qu'il avait reçu des instructions avant d'aller interpeller Issad Rebrab. Un autre lecteur du quotidien, un certain "Kader dsl" a voulu prendre position après avoir vu la vidéo : "Je n'ai aucun intérêt dans cette affaire mais je suis absolument sûr que tant que le gouvernement lui déclare ouvertement la guerre, alors Rebrab est dans le droit chemin." Les internautes ne se sont pas contentés de commenter la vidéo où les nombreuses photos de ce qui s'est passé à l'hôtel. Plusieurs "mèmes" (photos-montage, ou l'art du détournement humoristique sur Internet) dans lesquelles le P-DG de l'hôtel était représenté dans des positions loin d'être valorisantes ont été rapidement créés. L'épisode "auressien" a été également au centre d'une autre forme numérique. C'était, hier matin, dans l'excellente revue de presse (audio) quotidienne de Khaled Drareni publiée sur le pure players (média tout en ligne), TSA. "Ceux qui s'attendaient à un esclandre n'ont pas été déçus", a-t-il ironisé au début de son compte rendu matinal avant d'épingler, sans le nommer, Abdeslam Bouchouareb : "Le ministère de l'Industrie a pesé de tout son poids pour empêcher le groupe Cevital de participer au deuxième Forum algéro-britannique." Le hashtag Rebrab (#Rebrab) est d'ailleurs devenu tellement tendance "que des organismes pourtant purement économiques s'‘impliquent'". À l'instar de Sometral, une société algérienne de transit, qui, en évoquant le forum d'affaires de dimanche, a publié ce tweet : "forum algéro-britannique 190 chefs d'entreprise britanniques à #Alger, #Rebrab et #Cevital persona non grata". Une manière d'adapter sa stratégie digitale à une actualité "brûlante"... Salim KOUDIL