L'affaire des logements de fonction de l'éducation nationale ne semble pas trouver d'issue malgré l'instruction du Premier ministre, portant sur la cession des biens aux occupants qui n'ont aucun autre toit. À la fin du mois d'avril dernier, deux jeunes femmes, filles d'un ancien fonctionnaire du secteur, ont été expulsées manu militari de leur logement, situé dans un lycée de Rouiba, sans avoir reçu un préavis, sur la base d'une réquisition du procureur du tribunal de Rouiba établi au nom de la veuve, décédée en mars 2015. "C'est une démarche sélective et abusive, car nous sommes la seule famille expulsée dans la capitale et qui n'a pas bénéficié d'une quelconque attribution d'un logement sous ses différentes formes et mesures de l'Etat", témoigne l'aînée des jeunes femmes. Elle dénonce une "brutalité policière", prouvée par des certificats médicaux et le non-respect des procédures par les huissiers de justice. À ce titre, la famille a porté plainte contre les agents de la Sûreté nationale de la circonscription de Rouiba, les huissiers de justice et a introduit une requête pour expulsion abusive. En attendant l'aboutissement des actions judiciaires, les jeunes femmes sont hébergées par des proches.