Cela fait une semaine maintenant depuis que l'avocat Me Dabouze, président d'une aile de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh), tente, en vain, de déposer une plainte "pour diffamation" au tribunal de Bir-Mourad-Raïs contre le journal arabophone Ennahar. "Je n'ai pas pu déposer ma plainte, à chaque fois on me sort un argument", témoigne l'avocat qui s'interroge s'il n'y a pas une volonté de l'en empêcher. Cette plainte porte sur un papier publié dans les colonnes de cette publication où l'avocat est accusé d'avoir, entre autres, "provoqué la fitna" à Ghardaïa et "d'avoir introduit un PC dans une prison". À chaque fois, le greffier s'en remet à l'attitude du procureur pour justifier le non-enregistrement de la plainte. "Normalement, le procureur n'a pas d'avis à donner. Il devrait voir la requête et fixer la caution", soutient l'avocat qui s'interroge : "Si un avocat a du mal à déposer une plainte, qu'en est-il alors du simple citoyen ?"