Il n'y a que l'unique marché du quartier de la Beaucheraye où s'approvisionnent les 46 182 habitants d'Oued Koriche, qui s'entassent dans 400 immeubles HLM de l'architecte Fernand Pouillon, a-t-on su de Boudissa Sid Ahmed, le maire de l'ancien quartier de Climat-de-France. "Situé derrière la rangée de Diar El-Qarmoud et à la cité Légembre, le souk n'a que 45 étals à offrir à une clientèle sans cesse croissante. Alors, plutôt que de se marcher sur les pieds, la majorité des ménages préfère plutôt recourir au marché des Trois Horloges ou à l'ancien marché Nelson de Bab El-Oued", a-t-on su de notre interlocuteur. Du reste, la densité humaine se doit d'être évaluée au-delà de 46 182 âmes qui date de l'évolution démographique qu'avait établie l'ONS (Office national des statistiques) en 2008. En ce sens, au lieu que Oued Koriche profite de l'impôt fiscal, au contraire, le receveur communal regarde la redevance fiscale lui passer sous le nez et s'en aller thésauriser davantage la trésorerie communale de Bab El-Oued. Authentique ! Pour l'exemple des plus hallucinants, le marché baptisé au nom de Saïd-Touati demeure hermétiquement clos au nez et à la barbe des jeunes chômeurs d'Oued Koriche, et ce, depuis les inondations de Bab El-Oued de novembre noir. "Ce marché est conçu en R+3 et fort d'une capacité d'absorption de chômeurs qu'il est aisé d'intégrer dans la sphère légale des 150 à 200 locaux que l'on inventorie à l'intérieur de cette infrastructure, qui demeure la propriété de la Régie foncière de la wilaya d'Alger. D'ailleurs, nos multiples doléances adressées au wali d'Alger pour l'octroi de ce marché demeurent sans aucune suite à ce jour", a tenu à préciser notre interlocuteur. Donc, au lieu d'être utilisée à bon escient par les artisans et les porteurs de projets de cette commune, l'infrastructure, à l'opposé du bon sens, s'endommage chaque jour que Dieu fait. Et depuis, le marché Saïd-Touati n'est plus qu'un lieu de beuverie où se donnent rendez-vous les adorateurs de Bacchus, eu égard aux restes de bivouacs nocturnes. Dommage, sommes-nous tentés de dire, de geler l'activité du marché Saïd-Touati, alors qu'il aurait été un excellent palliatif pour réduire le chômage des jeunes, surtout dans une commune miséreuse qui n'a pas grand-chose à offrir à sa jeunesse. Louhal N.