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73e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 06 - 06 - 2016

Résumé : Meriem se remettait difficilement tant de ses blessures physiques que morales. Elle était redescendue à la polyclinique, et le médecin lui avait assuré qu'elle pouvait voyager. Va-t-elle rentrer en France ? Houria trouve qu'elle a meilleure mine et peut quitter les lieux sans plus attendre.
Houria hausse encore les épaules.
- Je ne sais pas pourquoi on a tendance à dramatiser les choses ces derniers temps. Combien de filles sont-elles dans son cas, sans pour autant qu'on le sache ?
Taos lui jette un regard plein de reproches :
-Houria, c'est toi la première fautive dans ce qui lui arrive, et tu oses encore faire des commentaires acerbes ! Tu vois bien que Meriem ne va pas bien du tout.
Houria prend un air courroucé et tend l'index vers elle :
-Tao ! Gardes tes distances. C'est moi qui commande ici. Tu as trop tendance à l'oublier ces derniers temps, et tu t'immisces dans les affaires de famille sans limite.
Taos prend un air indifférent :
-Je n'oublie rien. Rappelle-toi que c'est Amar qui m'a demandé de veiller sur sa petite famille et en particulier sur Meriem lorsqu'elle est là. Il n'a pas trop confiance en toi, et ma foi, je lui donne entièrement raison.
Le visage de Houria vire au rouge :
-Que veux-tu insinuer par là ? Qu'une étrangère comme toi a plus d'importance à ses yeux ?
-Pense ce que tu veux. Amar ne t'aime plus. Il te garde comme épouse à cause du petit. Je crois que tu l'as très bien compris.
Il a eu le temps de mesurer la haine que tu portes à Meriem, et s'il lui permet de temps à autre de venir, c'est parce que justement il sait que je suis là pour veiller au grain.
La nuit de l'accident, j'étais rentrée chez moi. Sinon, je n'aurais jamais permis à Meriem de quitter la maison si tard, et de se jeter dans la gueule du loup.
-C'est elle qui voulait.
-Non ! Ce n'est pas elle. Ce n'est pas moi qui vais avaler tes balivernes. C'est toi qui l'avais obligée à quitter la maison pour aller acheter les médicaments à Aïssa. Et ne tente pas de jurer ou de nier. Je te connais trop Houria pour croire à tes mensonges.
Outrée, Houria fronce les sourcils et s'approche d'elle l'air menaçant :
-C'est bien sûr cette vaurienne qui t'a raconté cette histoire, et tu l'as crue.
Taos secoue la tête :
-Elle ne m'a absolument rien dit la pauvre petite. J'ai tout deviné moi-même. Car si elle était sortie seule et sans ton consentement, cette nuit-là, tu n'en aurais pas fait autant d'histoires, ni ameuté les voisines pour les prendre à témoin. Tu aurais été plutôt heureuse de la savoir mal en point, et tu aurais vite fait d'avertir son père. N'est-ce pas Houria ?
Houria ne respirait plus. Quelque chose s'était bloquée dans sa gorge. Ses yeux lançaient des éclairs. Elle aurait voulu sauter au cou de Taos pour l'étrangler de ses propres mains. Mais elle se retient et se radoucit pour lancer sur un ton plus calme :
-Quelle imagination tu as Taos ! Je n'aurais jamais cru que tu étais aussi douée pour imaginer rapidement un tel scénario. Ah ma chère amie ! Je te découvre de plus en plus. Dire que cela fait des années qu'on se connaît.
Elle pousse un soupir :
-Ah ! Taos. Si tu savais ce que je pourrais ressentir envers toi en ce moment !
-De la haine bien sûr.
-Non. Tu n'y es pas du tout. Plutôt de l'admiration. C'est toi que Amar aurait dû épouser pour s'occuper de sa fille.
C'était autour de Taos de froncer les sourcils :
-C'est vraiment absurde. Tu ne penses pas ce que tu dis. Amar est comme un frère pour moi, et lorsqu'il t'a épousée, j'étais déjà mariée et mère de deux enfants. Cependant, s'il m'avait proposé de m'occuper de Meriem, je l'aurais fait volontiers.
Il pensait bien faire en prenant femme pour donner une maman à sa fille. Hélas ! Avec le temps, il s'est rendu compte qu'il avait fait la plus grosse erreur de sa vie. C'était trop tard pour reculer. Vous aviez déjà des enfants.
Houria sourit ironiquement :
-Et bien sûr cela te dérange aussi de comprendre qu'il ne pourra pas me répudier, car je lui ai donné un fils.
-Peut-être que c'est à cause de Aïssa qu'il te garde, mais je peux t'assurer qu'il doit passer du bon temps en France avec des femmes plus jeunes, plus belles, instruites, intelligentes et mieux éduquées que toi.
Au moins, il ne perdrait pas son temps avec une demeurée.
On aurait juré que Houria allait exploser. Elle se retint à une chaise et se mit à balayer l'air de ses deux mains, avant de porter une main à sa gorge et de tirer sa langue.
Taos court dans la cuisine pour lui ramener un verre d'eau qu'elle lui tendit. Houria le prend et en but plusieurs gorgées avant de s'asperger le visage.
(À suivre) Y. H.


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