Ce projet existe mais sa concrétisation se heurte au refus des riverains à chaque fois qu'une assiette foncière est désignée pour son assiette. L'association écologique El Manara de Collo tire la sonnette d'alarme concernant la prolifération des décharges publiques sauvages qui menacent la santé publique du citoyen. Dans un rapport remis aux autorités locales dont une copie nous a été adressée, cette association active présidée par Soufiane Hassaïne, qui milite dans la protection de l'environnement craint cette saison chaude et la propagation des maladies contagieuses outre les odeurs nauséabondes qui incommodent les citoyens. L'association souhaite la concrétisation du projet du Centre d'enfouissement technique (CET). Sachant que ce projet existe mais se heurte au refus des riverains chaque fois qu'une assiette foncière est désignée. L'association rappelle qu'un rapport similaire sur la dangerosité notamment de la décharge publique à ciel ouvert de Boumhajer a été transmis en 2006 sans succès. À signaler que cette décharge longeant une partie de la route de déviation du centre ville de Collo, reliant la RN 85 au CW 132, se trouve dans une zone habitable qui a été densément urbanisée. El Manara revendique le déplacement de cette décharge non contrôlée qui est devenue la plus grande et la plus dangereuse de la région ouest de la wilaya. L'association dénonce aussi l'incinération des ordures sur place dont une partie finit à la mer via les courants d'eau et les réseaux d'assainissement ce qui pose le problème de la pollution des plages. Le rapport relève aussi que des eaux de pluie retenues par les ordures stagnent à l'intérieur de la décharge, une source donc de pollution des terres agricoles, des sources d'eau et de la nappe phréatique se trouvant sur le littoral vu la proximité de cette décharge. Cette décharge fréquentée par les animaux errant est même devenue un verger pour de nombreuses vaches qui se déplacent quotidiennement pour y paître. L'association relève aussi le dépôt d'ordures sur le bord de la route par manque de clôtures sécurisant l'endroit et un grand nombre d'autres décharges sauvages se trouvant dans des sites touristiques et des zones forestières d'où l'importance de la réalisation du CET, conclura le rapport de l'association El Manara. A. Boukarine