Les démêlés de Me Salah Dabouz, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh) et avocat des détenus de Ghardaïa, n'en finissent toujours pas. Après avoir "échoué" dans sa tentative de déposer une plainte contre Ennahar pour diffamation dont il estime être victime, il fait face, désormais, à "des pressions" d'une autre nature. En effet, Kadour Chouicha, vice président de la Ligue, a informé, dans un communiqué rendu public, hier, que Me Salah Dabouz est convoqué par les services de sécurité de Ghardaïa, par le biais de la police d'Alger. Il a souligné que la convocation s'est basée "apparemment sur la décision d'une commission rogatoire du procureur de la république près le tribunal de Ghardaïa". M. Chouicha a précisé que la convocation n'indique pas l'objet, sauf qu'"un journal avait publié un article le 18 mai 2016", où ces informations ont été reprises dans les détails. Selon les mêmes informations publiées par le quotidien, relève encore le communiqué, Me Dabouz aurait introduit "un PC équipé d'une caméra à la prison de Ghardaïa". Le même article a accusé, par ailleurs, le président de la Laddh "d'être l'instigateur des violences de Ghardaïa". Il est expliqué dans le communiqué que le procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs "n'a pas fixé le montant de la caution à une plainte que Me Dabouz a déposée contre le journal Ennahar pour diffamation", comme il "n'a pas reçu de réponse de M. le procureur général". "La Ligue condamne la lenteur de certains fonctionnaires de l'appareil judiciaire en violation de la loi", lit-on sur le communiqué. La Laddh a décidé, selon le communiqué, de saisir le rapporteur onusien spécial pour les libertés des juges et des avocats et le barreau d'Alger. Elle informe que ce cas d'harcèlement est suivi au niveau des instances internationales. À souligner qu'un autre avocat des détenus de Ghardaïa, Me Fatiha Rahmouni en l'occurrence, a été destinataire d'une convocation de la police. M. Mouloudj