C'est un bel album que vient de sortir le chanteur kabyle Tarik, le mois de mai dernier. L'opus compte neuf titres finement ciselés et qui exhalent fortement la nostalgie. La thématique des chansons est assez variée et tourne autour des souvenirs. Souvenir de la mère disparue avec A Yemma (Oh Mère) ; Souvenir des amis de jeunesse avec Lahvav, une adaptation de la fameuse chanson de Graeme Allwright, Le temps est loin ; Et surtout (Le prisonnier du passé), en hommage à Rahmoune Salem d'Assif El-Hammam (Adekar, Béjaia), assassiné à la fleur de l'âge par les terroristes dans les années 1990. Toutes ces chansons sont empreintes d'un air de nostalgie. Nostalgie de la mère dont rien ne peut combler le vide. Nostalgie des amis, de la jeunesse et de l'insouciance, comme pour signifier que les quatre cents coups, c'en est vraiment fini. Tarik dédicacera aussi la chanson I kem (À toi) à sa femme et Tamazight à sa fille prénommée Tamazight. Les mélodies et l'orchestration contribuent aussi amplement à cet air de nostalgie qu'on retrouve pratiquement dans toutes les chansons. Un peu de rythmique et des guitares sèches pour les arpèges, l'accompagnement ou encore les solos. Le tout est assez joli à l'écoute. Merci Tarik. M. F.