Le parti d'Ali Benflis a estimé que, dans cette affaire, il y a "piétinement de la loi, utilisation de la justice, atteinte à la liberté d'investissement, à la liberté d'expression et au droit d'informer". Pour Talaie El-Houriat, le gel par le tribunal administratif de Bri-Mourad-Raïs de la transaction de rachats d'actions du groupe de presse El Khabar par la société Ness-Prod, une filiale de Cevital, reflète l'image d'"un Etat de non-droit". Dans un communiqué rendu public ce jeudi, le parti d'Ali Benflis souligne que "le pouvoir politique en place procède à la révision de la Constitution, au remaniement du gouvernement, et fait des promesses démocratiques sans pour autant rien changer de sa nature dictatoriale, ni dans son comportement, ni dans ses pratiques". Talaie El-Houriat considère, à cet effet, que "l'Etat de non-droit a eu recours à des mesures extrêmes en guise de châtiment contre le refus d'alignement d'El Khabar". Le parti d'Ali Benflis estime, en effet, que dans cette affaire, il y a "piétinement de la loi, utilisation de la justice, atteinte à la liberté d'investissement, à la liberté d'expression et au droit d'informer". Des caractéristiques qui, est-il souligné dans le communiqué, "donne une image réelle des pratiques abjectes de l'Etat de non-droit". Talaie El-Houriat rappelle aussi que "dès le départ, le pouvoir a donné un aspect politique à une affaire strictement commerciale et qui ne l'aurait concerné ni de près ni de loin dans un Etat de droit". Le parti fait, par ailleurs, le lien avec le "nouveau modèle économique", et relève que l'"injonction politique dans une affaire commerciale n'est pas pour rassurer (les investisseurs ndlr), à l'intérieur comme à l'extérieur du pays". Talaie El-Houriat relève aussi que "l'Etat de non-droit tend souvent à donner un argument juridique à ses décisions politiques arbitraires, et c'est ce qui en ressort dans l'affaire El Khabar". Le parti d'Ali Benflis ajoute qu'"il est de notoriété publique que la justice en Algérie n'est pas indépendante et demeure entre les mains du pouvoir politique comme toutes les autres institutions constitutionnelles". Enfin, le communiqué de Talaie El-Houriat précise que "le groupe El Khabar n'est pas la seule victime du pouvoir arbitraire, mais il y a aussi la Constitution, les lois de la République, l'indépendance de la justice, les libertés individuelles et collectives, la liberté d'expression et le devoir d'informer". Le tribunal administratif de Bir-Mourad-Raïs, saisi par le ministère de la Communication, à travers une plainte en référé, a décidé mercredi de geler la transaction conclue entre la groupe de presse El Khabar et la société Ness-Prod, filiale de Cevital. La décision a été rendue après trois reports consécutifs de l'examen de l'affaire. Des reports à la demande de la partie plaignante qui a dû, par deux fois, corriger sa requête. Le collectif de la défense a indiqué mercredi, jour du verdict, qu'il allait faire appel de la décision auprès du Conseil d'Etat. Mehdi Mehenni