Il se trouve que le secteur fonctionne avec des intérimaires comme c'est le cas, entre autres, pour Algérie Télécom, Mobilis et aujourd'hui... l'ARPT. Un énième changement intervient dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) avec un nouveau limogeage qui a concerné, hier, le président de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Le département de la communication, au niveau de cet organe indépendant, nous a confirmé, en effet, le départ de M'hamed Toufik Bessaï qui occupait ce poste depuis octobre 2013 sans fournir, pour autant, les raisons qui ont motivé ce changement. Il a été remplacé au poste par Ahmed Nacer, professeur d'informatique à l'université des sciences et technologies Houari-Boumediene (USTHB) mais également membre du conseil de l'ARPT, nommé par décret depuis 2012 lorsque Mme Derdouri était présidente de l'Autorité. "Cela convient parfaitement à la nouvelle configuration, notamment avec l'émergence d'un ministère de l'Economie numérique", s'est réjoui notre source au sein de l'ARPT. Ce changement aurait été inspiré par la ministre des Ptic, Houda-Imane Faraoun, quand bien même l'ARPT ne dépendant pas de son autorité. La ministre, confie-t-on, "aurait rendu visite hier à cette institution sans que l'on connaisse les motifs". C'est la coïncidence, voire la simultanéité des deux évènements qui soulèvent les interrogations et nourrissent davantage les rumeurs qui ont circulé jusque-là. "Bessaï et son équipe auraient échoué lamentablement dans la gestion de la crise de l'internet en ces temps d'examen du bac. En tant que régulateur, l'ARPT devait être au devant de la scène en proposant des solutions et en communiquant sur le sujet même si la décision est prise au plus haut niveau", soutiennent nos sources qui reconnaissent, toutefois, que "ce n'est là que la goutte qui a fait déborder le vase, car le départ de Bessaï était déjà prévu depuis déjà un certain temps et aurait pour origine des désaccords avec la ministre. Il ne restait, donc, qu'à trouver le bon moment pour le révéler". Le nouveau responsable de l'ARPT devra à son tour assumer ses nouvelles fonctions en tant qu'intérimaire, tout comme les premiers responsables d'Algérie Telecom et de Mobilis. Nabila Saïdoun