Climat : Les concentrations de CO2 en hausse... Dans un communiqué de presse daté du 14 juin 2016, le Centre national de recherche scientifique (cnrs.fr/presse/communique...) rapporte que la centration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2) mesurée au niveau de l'île d'Amsterdam (océan Indien Sud) vient pour la première fois de dépasser la valeur symbolique des 400 ppm (parties par millième) en mai dernier. Cet observatoire est celui où l'on relève les concentrations en CO2 les plus basses au monde, du fait de son éloignement des sources anthropiques (activités humaines). La concentration en dioxyde de carbone dans l'atmosphère y est ainsi mesurée en continu depuis 35 ans. Depuis 1981, elle est ainsi passée de 339 à 400 ppm (+18%), soit une augmentation moyenne de 1,75 ppm par année. Par ailleurs, les chercheurs ont relevé des taux de croissance plus élevés ces dernières années : l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère s'accélère, puisque le taux de croissance annuel observé, d'une valeur de 1,30 ppm par an dans les années 1980, atteint plus de 2 ppm par an depuis 2012. La valeur de 400 ppm a déjà été dépassée dans les stations de mesure de l'hémisphère Nord durant l'hiver 2012/2013. Aussi, franchir les 400 ppm à Amsterdam signifie que cette valeur est atteinte sur quasiment l'ensemble de notre planète. Pour rappel, cette valeur était de 280 ppm avant l'ère industrielle –1750 (utilisation du charbon, pétrole et gaz). ... Les températures grimpent Pour ce mois de mai 2016, l'indicateur de la température planétaire grimpe aussi. Il dépasse de 0,93°C la moyenne prise entre 1951 et 1980, selon une étude de la Nasa à l'université Columbia de New York. La température calculée sur la période de janvier à mai 2016 dépasse cette moyenne de 1,15°C. L'hémisphère Nord a connu cette année son printemps le plus chaud depuis le début des relevés de température en 1880. Les eaux océaniques plus chaudes ont également contribué à un blanchissement sans précédent de la Grande Barrière de Corail (Australie), déjà menacée par les gigantesques exportations de charbon du pays. En tout cas, ces données sont alarmantes. Limiter la concentration de GES à 450 ppm en 2050 pour avoir des chances de limiter la hausse de la température moyenne à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, objectif politique adopté à la Conférence de Copenhague en 2009, paraît difficile. Par contre, rester à moins de 1,5°C, comme préconisé par la Conférence de Paris (CoP21), paraît d'ores et déjà hors de portée de la communauté internationale. À moins d'une révolution technologique. L'initiative politique, quant à elle, semble durablement bloquée.