Cette organisation regroupera tous les acteurs du marché à la fois, publics et privés. Le secteur des textiles verra prochainement la création d'une union professionnelle qui regroupera tous les acteurs du marché national. Sur initiative de la Fédération des textiles et cuirs (FTC) de l'UGTA, une série de réunions a été organisée avec les quatre entreprises publiques et pas moins de 17 autres relevant du secteur privé. Le programme de concertation avec les autres professionnels se poursuit et s'élargit davantage. D'ici à la prochaine rentrée sociale, Amar Takjout, secrétaire général de la FTC, compte cibler au moins une quarantaine d'intervenants sur le marché et les inviter à une rencontre où seront débattus tous les problèmes auxquels font face les entreprises et durant laquelle sera créée cette nouvelle organisation. "Cette future union permettra à tous les acteurs de parler d'une seule voix et de constituer un front pour défendre leurs droits et leurs intérêts", explique M. Takjout qui a déjà eu le feu vert du SG de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Il s'agit, selon lui, d'un espace de réflexion et de dialogue entre les sociétés privées et publiques. "C'est une organisation patronale qui prendra en charge toutes les doléances des acteurs en termes de pérennité des entreprises et de préservation des postes d'emploi", précise le SG de la FTC. Cette union peut également multiplier les partenariats entre les différents professionnels. Cet organe pourra aider ainsi les PME dans les domaines liés au "financement, à la fiscalité, la mise à niveau...autant de contraintes auxquelles ces entreprises sont confrontées puisqu'elles exercent le même métier", affirme M. Takjout. Abordant la situation du secteur, le SG de la FTC estime qu'il avance mais timidement. Le textile est un secteur qui est appelé à jouer un rôle primordial dans l'économie nationale. Le secteur public s'attelle à récupérer, indique-t-il, les parts de marché qu'il a perdues depuis une vingtaine d'années. "Actuellement la production nationale ne détient qu'entre 4 et 5% de parts de marché. Le reste est couvert par l'importation", souligne-t-il. L'objectif est d'arriver à arracher dans une première étape, suggère-t-il, entre 10 et 15%. Pour cela, il y a lieu de poursuivre la restructuration des groupes industriels qui ont remplacé les SGP. C'est de créer en fait des entreprises par filière au sein de ces groupes notamment les cuirs, la chaussure, la tannerie. M. Takjout a cité les sociétés de textiles, de soierie, de traitement de déchets des textiles, de jute... qui doivent fabriquer des produits destinés au marché national. Par ailleurs, l'on fonde beaucoup d'espoir pour le développement du secteur avec l'entrée en production dès la fin de l'année 2016 à Relizane d'une partie du mégaprojet de filature qui sera édifié en partenariat avec les Turcs. B. K.