Intervenant, hier, à l'ouverture des travaux du congrès fédéral de Béjaïa, le nouveau premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a déploré qu'"après 54 années de l'indépendance, les Algériens continuent à vivre dans un pays sans projet de société commun, sans vision commune et sans volonté politique nationale forte à même de trouver une solution idoine à la crise complexe que vit aujourd'hui l'Algérie". Selon lui, "les répercussions de la crise structurelle et multidimensionnelle qui prévaut au sein de notre pays, est devenue perceptible et menace le présent et l'avenir des Algériennes et des Algériens, notamment les couches les plus défavorisées de la société". M. Bouchafa estimera, en outre, que "la nature du régime n'est ni pluraliste ni constitutionnel, encore moins démocratique". "C'est un régime despotique et autoritaire. Et la meilleure preuve, l'utilisation abusive de la majorité parlementaire qu'il choisit lui-même", a-t-il martelé. Et d'ajouter que "cette majorité parlementaire peut être qualifiée d'arme de dissuasion et de destruction massive, qui remet en cause le principe de séparation des pouvoirs, la démocratie et détruit l'économie nationale". Par ailleurs, l'intervenant a tenu à rappeler à l'assistance que "ce congrès fédéral ne peut, en aucun cas, être considéré comme une finalité, encore moins un couronnement à notre parcours militant, mais plutôt une opportunité qui marquera le début d'un processus d'ouverture et d'élargissement de notre base militante à d'autres pans de la société, notamment envers les citoyens qui attendent beaucoup du front des forces socialistes. Et surtout, nous n'avons pas le droit de les décevoir". M. Bouchafa ne manquera pas de mettre à profit cette rencontre pour annoncer la mise en place d'une commission nationale chargée de la préparation des festivités du 60e anniversaire du congrès de la Soummam. À l'issue du congrès, un nouveau fédéral, M. Rachid Chabati, député et ancien maire de Béjaïa, a été élu avec 107 voix des 181 congressistes qui se sont exprimés. KAMAL OUHNIA