Le représentant du gouvernement a mis l'accent sur la formation des fellahs dans le domaine des techniques d'irrigation et des mesures d'accompagnement. "Pourquoi les oranges que nous consommons proviennent du Maroc alors que Mascara est une wilaya à vocation agricole et est censée assurer l'autosuffisance concernant les agrumes dans la région de Mohammadia ?" Telle est la question que n'a pas manqué de poser, hier, aux agriculteurs locaux, Abdeslam Chalghoum, le ministre de l'Agriculture. En guise d'explication, les agriculteurs ont soulevé le problème de l'irrigation qui n'a pas encore été résolu en dépit des promesses faites par les responsables du secteur. En effet, selon les représentants de l'Union nationale des paysans algériens, le volume des lâchés d'eau réservé à l'irrigation est largement insuffisant pour répondre aux besoins des cultures, que ce soit dans la région de Mohammadia, spécialisée dans la production des agrumes, ou celle de Sig, qui se distingue par l'olivier. Le représentant du gouvernement a entamé sa visite par la ville des Olives où il a visité le périmètre d'irrigation d'une superficie de 4 500 hectares extensible à 9 000 hectares. Dans cette même localité, il s'est rendu à une confiserie oléicole pour prendre connaissance des méthodes d'exploitation de cette unité de trituration, propriété d'un industriel privé, ainsi que la présentation de l'investissement dans le cadre de l'agroalimentaire par la Direction de l'industrie. Il s'est dit favorable à accorder des prêts pour l'intensification de l'olivier dans une région dont le label a dépassé nos frontières. À Mohammadia, le ministre a visité une exploitation agrumicole et s'est vu présenter le périmètre irrigué par les eaux conventionnelles. Dans ce contexte, il s'est exprimé pour s'engager à "faciliter les commissions d'investissement pour les agriculteurs et mettre à la disposition des citoyens les moyens de produire plus dans le milieu agricole tout en confirmant la nécessité absolue de la préservation du massif forestier". Il a exhorté les différents intervenants à entreprendre un partenariat dans l'investissement du reboisement. Abdeslam Chalghoum a souligné que 46% des terres agricoles nationales sont en jachère, qualifiant d'inacceptable cette situation. Le représentant du gouvernement a mis l'accent sur la formation des fellahs dans le domaine des techniques d'irrigation et des mesures d'accompagnement, citant en exemple la wilaya de Mascara "qui reste un centre de formation par excellence dans la production de la pomme de terre". A. Benmechta