Le Conseil des ministres a examiné et approuvé, hier, un avant-projet de loi d'orientation sur le développement de la petite et moyenne entreprise. "Cette mise à jour législative reflète l'importance grandissante des petites et moyennes entreprises pour la réalisation dans notre pays, de la croissance, la création d'emplois et la diversification de l'économie nationale", souligne le communiqué du Conseils des ministres. Dans cette perspective, il est proposé un soutien modulé aux PME, notamment dans les filières prioritaires, ainsi qu'un appui aux investissements de ces mêmes entreprises dans les domaines de la recherche, de l'innovation et de la sous-traitance. Ce texte facilitera également l'émergence d'associations et de groupements professionnels des PME, ce qui favorisera le développement de synergies de filières. Enfin, le projet de loi propose un dispositif public rénové pour le suivi et l'encouragement des PME, à travers l'Agence nationale de développement de la PME et ses démembrements locaux. Pour rappel, le directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, avait indiqué en juin dernier que l'avant-projet de loi d'orientation sur le développement de la petite et moyenne entreprise s'inscrit dans le cadre de la révision du dispositif de soutien aux entreprises et prévoit de nouveaux avantages liés à la création et au développement des PME et de start-up. L'avant-projet de loi prévoit, également, entre autres, la création "d'un fonds d'amorçage destiné à accompagner financièrement les jeunes entreprises dans leurs premiers pas. Certaines sources évoquent également des changements dans le mode de fonctionnement de plusieurs organismes chargés de promouvoir les PME telles que l'Agence nationale de développement des PME (ANDPME) et le CNC-PME. L'élaboration de cette nouvelle loi intervient après les résultats mitigés de l'opération de mise à niveau des PME, lancée effectivement en 2012, et qui n'a pas atteint ses objectifs". Ce programme, doté d'une enveloppe financière de près 386 milliards de dinars, visait la mise à niveau de 20 000 PME jusqu'à fin 2014. Mais seulement 4 000 PME ont adhéré à ce programme, selon les chiffes de l'ANDPME. "Cette opération n'a pas atteint ses objectifs. La responsabilité n'incombe pas aux hommes mais plutôt à l'organisation et aux textes qui régissent ce programme", avait estimé le ministre de l'Industrie et des Mines lors de l'assemblée générale du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC-PME), en décembre 2014. La nouvelle loi va donner non seulement un cadre meilleur pour la création des PME et leur développement mais il s'agit surtout de les protéger et réduire leur taux "important" de mortalité, avait indiqué le ministre. 900 000 PME environ opèrent en Algérie, selon les chiffres donnés par le ministre de l'Industrie, lors de cette rencontre, qui a qualifié ce nombre de "très faible" par rapport au potentiel du pays et aux objectifs du secteur. Pour rappel, le plan d'action du gouvernement vise la création d'environ 1 million de nouvelles PME durant le quinquennat 2015-2019. M. R.