Résumé : Alors qu'elle dormait encore, Malika apprend de sa mère que quelqu'un avait appelé pour prendre de ses nouvelles. Qui était-ce ? La vieille femme ne le savait pas. Malika soupçonne Chahine. Elle s'apprête à se rendre au bureau, mais sa mère l'en empêche... Pas question pour elle de sortir sans avoir mangé. Malika embrasse sa maternelle et lance en se sauvant : -Nous reparlerons de tout ça ce soir. Elle quitte la maison et hèle un taxi, qui la déposera une vingtaine de minutes plus tard devant la banque. Sans trop tarder, elle rejoint son bureau au fond du couloir du 2e étage. Elle se laisse tomber sur une chaise, et jette son sac sur son bureau. -Ouf... Enfin je suis là... Elle allume le micro-ordinateur et commence à pianoter sur les touches, quand la porte de l'autre bureau s'ouvrit brusquement : -Malika ! Mais on n'a pas idée... ! Pourquoi n'as-tu pas pris la journée pour te reposer ? -Bonjour Chahine... S'il te plaît ne sois pas comme ma mère... Arrête avec ces remarques qui me font penser que je suis encore une petite fille gâtée dans un cours de première année du cycle primaire... -Mais tu l'es réellement puisque tu ne prends pas en considération les recommandations du médecin. Le surmenage et la fatigue t'ont mise KO hier, et ce matin, tu cours reprendre le boulot aux dépends de ta santé. -Je me sens beaucoup mieux... J'ai passé une bonne nuit. Ce qui ne m'est pas arrivé depuis des lustres... Je crois que ces comprimés prescrits par le médecin sont très efficaces... -Oui... cela se voit bien. Mais n'en abuse pas trop. Tu es sûre de tenir le coup ? -Mais oui Chahine, merci beaucoup pour ta sollicitude. Et pour le coup de fil... -Le coup de fil ? -Oui... N'est-ce pas toi qui avais appelé ce matin chez-moi ? -Non... Je n'aurais pas osé. Et puis comme je n'ai pas tes coordonnées. Malika s'étonne : -Qui donc a appelé ? -Peut-être une des filles. -Ma mère m'a certifié que c'était un homme. Chahine se tut et retourna dans son bureau. Et Malika se demanda hébétée de qui il pouvait s'agir. Il était 12h30. Quelques collègues sortirent pour le déjeûner, et d'autres se rendirent au foyer. Malika s'accorde une pause. Elle quitte son bureau et se dirige vers l'infirmerie pour contrôler sa tension artérielle. L'infirmière était absente. Par contre, le jeune médecin était à son poste. Il était en train de feuilleter un Vidal, et se lève à sa vue. -Ah vous voilà Malika ! On m'a dit que vous n'étiez pas venue ce matin, et cela m'a vraiment inquiété. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? -Assez bien... -Je ne vous ai pas prescrit un arrêt de travail hier, et je m'en suis voulu. C'était juste une omission de ma part. Bien entendu, je pourrai remédier à ça tout de suite, vous avez bien fait de passer. (À suivre) Y. H.