L'incendie, ayant ravagé la semaine dernière une zone du parc national de Gouraya, un site emblématique situé sur les hauteurs périphérique nord de la ville de Béjaïa, "n'a pas été aussi grave qu'on le croyait", indique son directeur, Tayeb Kerris, précisant que par chance, les flammes ne s'étaient pas propagées vers la zone orientale. "Le feu aurait pu être dramatique s'il s'était étendu à la zone orientale" où se concentrent l'essentiel du couvert végétal, les abris animaliers, le patrimoine archéologique et le port pétrolier à l'extrémité, estime-t-il. "On aurait pu vivre un scénario catastrophe", lâche-t-il encore sous le coup de l'émotion, mais visiblement rassuré par les derniers rapports de situation qui n'indiquent rien de tragique, hormis l'image anthracite et désolante que reflète l'état de la montagne entièrement consumée. "Les animaux, notamment la colonie des singes magots qui s'y abritent, ont eu le temps de fuir, les habitations riveraines n'ont pas été touchées et les flammes se sont confinées dans une aire peu fréquentée par les touristes. En revanche, la flore tardera à repousser", explique-t-il. La zone brûlée, estimée à 167 hectares, ne représente qu'une surface limitée du parc, lequel s'étend sur une superficie de plus de 2 080 hectares étalés sur une bande de 12 km, qui mêlent à la fois la montagne, la mer et les lacs.