"L'Etat doit afficher sa volonté de booster l'investissement dans cette municipalité, lésée et oubliée de tous les programmes de développement", soulignera M. Meziane. Le P/APC de Haïzer, une commune située au nord-est de Bouira, M. Chaabane Meziane, d'obédience RCD, se dit "exaspéré" de l'attitude des pouvoirs publics, notamment des services de la direction de l'urbanisme à propos du futur Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) de sa commune. "Ils font mine de nous consulter, ensuite, ils ne prennent pas nos suggestions en considération", dira M. Chaâbane d'un ton las. Et d'ajouter : "Je tiens à me démarquer de cette situation et je viens d'alerter le wali par écrit, sur ce que je considère comme étant un mépris total de la part du bureau d'études chargé de l'élaboration du PDAU et la direction de l'urbanisme." Pour cet édile, la commune de Haïzer recèle d'énormes potentialités aussi bien en termes d'agriculture que de tourisme, mais qui sont, selon lui, "sous-exploitées" et "négligées". Meziane Chaâbane croit dur comme fer que l'avenir de sa commune tient beaucoup au développement du tourisme, particulièrement le tourisme de montagne. Notre interlocuteur citera à titre d'exemple le projet de télésiège, qui devait relier le village Tanagout à la "Dent de lion", un pic du Djurdjura, ainsi qu'une auberge. "Ces deux projets ont été proposés dans le cadre du plan d'aménagement de la wilaya (PAW) en 2012 déjà et ils n'ont hélas jamais vu le jour (...) Je le dis comme je le pense, il y a un manque de volonté politique de faire émerger notre commune", s'est-il emporté. "L'Etat doit afficher sa volonté de booster l'investissement dans cette municipalité, lésée et oubliée de tous les programmes de développement", soulignera M. Meziane. Avant d'expliquer l'importance de ces deux projets, une fois réalisés. "Le but est de relier la ville de Haïzer, à Bouira, à la station de Tala Guilef, dans la wilaya de Tizi Ouzou. En outre, ce télésiège désenclaverait le flanc sud du Djurdjura, notamment le site touristique Mimouna, et redonnera vie aux villages des zones montagneuses qui ont vécu durant la décennie noire", a-t-il mis en relief. Par ailleurs, le maire de Haïzer a tenu à dénoncer l'absence d'un périmètre irrigué, lequel serait, selon lui, "salvateur" pour les agriculteurs de la région. "Notre commune regorge de grandes surfaces foncières agricoles qui lui permettraient de devenir le grenier de la wilaya. Cependant et faute d'un périmètre irrigué à même de concrétiser cette aspiration, nous faisons du surplace en la matière." RAMDANE B.