Les partisans de la marche ont l'embarras du choix. Ils rejoignent Tala Guilef par le plateau de Haïzer et le passage des barres rocheuses. Les prix trop élevés, le manque d'infrastructures obligent beaucoup d'Algériens et Algériennes à innover en matière de tourisme. La destination Tunisie qui était en vogue il y a quelques années, ne l'est plus. Pour les Bouiris, qui habitent une wilaya bien lotie en matière de sites avec Tikjda, Tala- Rana, Hammam Ksana, la forêt récréative d'Errich, la cascade de Mimouna... pour ne citer que ces lieux de repos, les plages de Béjaïa, Jijel et Boumerdès sont la destination quotidienne en ces temps de grandes chaleurs. S'agissant des prix, les professionnels attribuent les hausses au fait que le mois de juillet et d'août connaissent une forte demande, surtout que le Ramadhan «a consommé» le mois de juin où tout le monde était dans l'obligation de rester chez soi. Pour éviter les complexes touristiques par manque de moyens financiers, bon nombre de jeunes ont préféré le camping. Sur le plateau d'Aswel, sur les hauteurs du Djurdjura, à la limite entre les wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou, des centaines de tentes sont dressées par des campeurs amateurs de la montagne. Pour rappel et pour mémoire, c'est sur ce site que l'alpiniste français Hervé Gourdel avait été assassiné par les éléments de Daesh. Le site dispose d'un stade et de pistes pour le jogging. Un peu plus à l'ouest, les rives du lac «Agoulmine» ne désemplissent pas. Certains sont là depuis des jours et profitent de paysages à vous couper le souffle. Le rétablissement de la sécurité a encouragé cette destination prisée par des jeunes venus des deux versants nord et sud du Djurdjura. Les partisans de la marche ont l'embarras du choix. Ils rejoignent Tala Guilef par le plateau de Haïzer et le passage des barres rocheuses. Les visiteurs des lieux peuvent aussi apprécier le «refuge de Amirouche» cette icône de la révolution. Pour les besoins en matière de ravitaillement, les campeurs s'alimentent à Haïzer et évitent les commerces de fortune installés pour la circonstance par des jeunes qui n'hésitent pas à gonfler leurs prix. Les cascades de Mimouna, sur les hauteurs de Haïzer sont une autre destination prisée par les jeunes qui viennent se baigner dans une eau claire et fraîche. Le cadre est idyllique avec de la verdure, le ruissellement des eaux provenant de la fonte des neiges et sortant des nappes souterraines du mont. Le seul inconvénient reste le fait que ces lieux sont fréquentés par des jeunes, d'où la réticence des familles à s'y rendre. Les agences de voyage manquent d'initiative. Beaucoup de quartiers s'organisent en louant des bus pour la journée et se rendent à Boumerdès, la plage la plus proche de Bouira. Ce mode de sortie peut être un créneau bénéfique aux agences de tourisme qui baissent leurs rideaux à longueur de journée et attendent les opérations saisonnières du Hadj ou périodique de la Omra pour travailler. Pour les moins lotis, ils se limitent à des sorties en début de soirée vers la forêt récréative d'Errich en quête d'un peu de repos et de fraîcheur. L'activité sportive bat son plein chaque jour à travers cette forêt aménagée et disposant de pistes cyclables, d'une retenue collinaire pour les amateurs de la pêche, de sièges et de kiosques en travaux. Là aussi, les pouvoirs publics rendraient un grand service aux citoyens en assurant des navettes de transport comme ils l'avaient promis au lancement des travaux d'aménagement de ce site surtout que l'enveloppe consentie se chiffre en milliards de centimes. Les amateurs du tourisme thermal ont l'opportunité d'aller à Hammam Ksana au sud de la wilaya. Là aussi le projet d'aménagement engagé par un privé tarde à finir d'où une prise en charge qui laisse à désirer. Entre toutes ces formules, il ya ceux qui préfèrent rester chez eux et ne sortir que le soir faire un tour du côté de la wilaya ou suivre à la télévision les événements qui s'accélèrent en France et en Turquie.