Il faisait très chaud hier à Tizi Ouzou où le thermomètre affichait les 40° en cours d'après-midi et ce fameux clasico JSK-MCA, qui est arrivé trop tôt cette année, n'aura pas offert aux mordus de foot, qui ont effectué le déplacement en cette période de grosse canicule, un spectacle haut de gamme quand bien même les décideurs de la LFP auraient programmé, pour une fois, cette belle affiche de début de saison en semi-nocturne, autrement dit à 19h et aurait même pu être repoussé carrément à 21h comme ce fut justement le cas pour le chaud derby de l'est entre le CS Constantine et l'ES Sétif. Dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre, M. Arab, la JSK opte aussi tôt pour le pressing et prend le taureau par les cornes ce qui permet au jeune Aïboud d'inquiéter de la tête le gardien Boussouf qui est sauvé de justesse par Mebarakou (1'). Quelque peu surpris par ce départ en fanfare des Canaris, les gars du Mouloudia versent aussi tôt dans la résistance surtout après cette balle en profondeur de Yettou qui voit Ziaya reprendre violemment le cuir mais le gardien Boussouf se couche admirablement sur cette balle chaude (6'). Follement encouragée par son public, la JSK accentue sa domination sans pour autant trouver le chemin des filets. Après la tempête, le Mouloudia ressort la tête de l'eau et ira inquiéter, à son tour, l'arrière-garde kabyle qui donne quelques signes de fébrilité. Sur un débordement enchaîné d'un beau centre de Seguer, l'ex-Canari, Sediki, pourtant bien placé, rate lamentablement sa reprise (26'). Cette première tentative algéroise encourage quelque peu les Mouloudéens qui auraient pu ouvrir le score peu avant la pause par Hadj Bouguèche, mais le gardien international Asselah réussit à fermer admirablement l'angle de tir pour dévier miraculeusement la balle en corner (45'). Après le repos, le Mouloudia sort de sa réserve et s'en va inquiéter dangereusement la défense kabyle, mais, paradoxalement, c'est la JSK qui s'offre les meilleures occasions de but par Belkablia qui rate l'interception dans les six yards (47'), Ziaya, auteur d'un coup franc plein axe mal appuyé (56'), puis Berchiche qui rate sa reprise dans les six yards alors qu'il était bien embusqué sur un corner (69'). Et lorsque le capitaine Rial exécute un coup franc puissant des trente mètres, tout le stade se lève comme un seul homme, mais ce diable de Boussouf sauve sa cage d'une manchette spectaculaire (76'). Et lorsque le toujours jeune Ziaya réussit à embarquer toute la défense algéroise pour se faire accrocher irrégulièrement par Bouchrit qui prend un carton jaune dans la foulée, l'on comprend alors que la JSK n'allait pas être récompensée de tous ses efforts. Finalement il y eut un seul vainqueur, le sport, puisque, hormis quelques escarmouches entre supporters algérois, ce clasico aura été géré de fort belle manière par les stadiers locaux, ce qui est certainement une grande première dans les annales du club kabyle. Mohamed Haouchine