Décidément, le stade du 1er-Novembre attire de plus en plus de monde cette saison et cette grande affiche JSK-MCA n'a pas échappé à la règle puisqu'elle aura attiré la foule des grands jours qui nous a rappelé le bon vieux temps où le Classico se jouait très souvent à guichets fermés. En fait, une telle affluence était tout à fait prévisible dans la mesure où les Kabyles tout comme les Algérois prétendent cette année à la course pour le titre comme en témoignent leurs derniers résultats en déplacement. De plus, c'est bien la première fois dans les annales de la Télévision algérienne où ce grand “classique" de la saison n'était pas télévisé en direct sur le petit écran ce qui explique le déplacement massif des supporters des deux camps toujours aussi stimulés par la grande rivalité qui a toujours existé entre les deux clubs de Kabylie et de la capitale. D'un côté, la JSK aspirait aux trois points de la victoire pour confirmer son ascension et rejoindre ainsi son adversaire du jour au classement général alors que le Mouloudia était avide de continuer sur sa lancée et de confirmer ses prétentions pour postuler au sacre final du présent exercice. C'est ce qui explique toute cette tension dans les tribunes comme sur le terrain où les 22 acteurs se sont adonnés à une farouche empoignade, d'ailleurs l'on n'eut pas droit au round d'observation habituel puisque les joueurs sont entrés dans le vif du sujet dès le premier coup de sifflet de l'arbitre international M. Amalou. C'est la JSK qui déclenche les premières hostilités grâce à Mekaoui qui adresse un tir puissant des 30 mètres, mais Chaouchi était bien placé (1'). Le MCA réplique du tac au tac et réussit à ouvrir le score dès la cinquième minute de jeu par Yalaoui qui profitait judicieusement d'une grosse passivité de la défense kabyle pour battre Asselah en coin (5'). Piqués dans leur amour-propre, les Canaris réagissent rageusement et Messadia (20'), Bencherifa (21'), puis Sedkaoui auraient pu niveler la marque, si ce n'était le métier de Chaouchi. Le Mouloudia réplique par des contres dangereux qui désarticulent dangereusement l'arrière-garde kabyle et Metref faillit même doubler la mise sur un tir bien tendu détourné in extremis par Asselah en corner (27'). La JSK maintient la pression et bouscule longuement la défense algéroise qui fait preuve de beaucoup de cohésion et surtout d'anticipation dans les moments décisifs. Certes, dans le temps additionnel, Maroci est projeté à la limite des dix-huit yards, l'arbitre laisse l'avantage, mais Bouaïcha ne profite pas de l'aubaine puisque son tir enveloppé n'inquiète guère Chaouchi (45'+2). Après le repos, les attaquants kabyles se ruent vers le camp adverse et Messadia (47') tout comme Maroci (49') se signalent par des tirs puissants, mais ce diable de Chaouchi ne laisse rien passer. Pis encore, c'est le Mouloudia qui a failli encore surprendre Asselah sur un tir vicieux que le gardien kabyle détourna miraculeusement en corner (51'). Deux minutes après, Messadia ratera une occasion inespérée d'égaliser lorsqu'il réussit un bel amorti dans les six yards, mais il rate complètement son tir (53'). Le MCA subit quelque peu le jeu, mais il ne se prive pas d'exploiter quelques espaces dans la défense kabyle à l'image de Yalaoui qui a failli encore surprendre Asselah (58'). La JSK réplique par deux tentatives de Rial qui a failli niveler le score (59') et (63'), mais ce fut Remache qui ratera encore une occasion en or en tirant dans les décors alors qu'il était bien placés (64'). Lorsque Messadia ratera sa reprise du plat du pied dans les six yards (79') et que Riyal effleure la lucarne au prix d'un coup front rageur (83'), l'on comprit alors que la JSK allait baisser pavillon face à un Mouloudia beaucoup plus motivé. M H