Taoufik Makhloufi, le double médaillé olympique à Rio, a réitéré hier ses accusations à l'encontre des responsables du sport en Algérie. "Je ne regrette pas ce que j'ai affirmé auparavant concernant nos responsables du sport. Ce n'est pas le moment de citer des noms, je vais le faire au moment opportun. Ceci dit, je ciblais tous les responsables qui se sentent concernés ! Que ce soit le MJS, le COA ou même la Fédération d'athlétisme", a-t-il confié dans un entretien accordé à la chaîne sportive El-Heddaf TV depuis Rio. Le détenteur des seules médailles algériennes décrochées aux jeux Olympiques de Rio est revenu aussi sur sa préparation personnelle qu'il a jugée perturbée. "Tout le monde sait que depuis ma médaille d'or de Londres, ma préparation a été toujours perturbée par des problèmes administratifs, certains responsables ont tout fait pour me nuire et me mettre des bâtons dans les roues, mais Dieu merci, mes deux médailles d'argent sont une bonne réponse à ces gens-là", souligne l'enfant de Souk-Ahras. En revanche, Makhloufi a salué la position du Premier ministre, M. Sellal, qui l'a toujours soutenu. "M. Sellal m'a rencontré en Ethiopie en 2013, où je me trouvais pour un stage de préparation, alors qu'il était en visite pour un congrès africain. Il m'a demandé si je ne manquais de rien, en toute sincérité, je l'ai senti soucieux à mon égard, surtout que j'étais seul en Ethiopie. D'ailleurs, je le remercie d'être le seul qui n'a pas cessé de m'encourager depuis 2012". Enfin, le champion olympique à Londres ne pouvait pas ne pas évoquer le cas du décathlonien algérien Larbi Bourrada. Selon le vice-champion olympique : "Bourrada méritait l'or à Rio, c'est un garçon qui a un énorme potentiel, mais, malheureusement, il a été victime des conflits qui existaient et qui existent toujours entre son entraîneur et le chef de la délégation algérienne à Rio", a révélé Makhloufi. Reste à rappeler que Taoufik Makhloufi, seul médaillé olympique lors de l'édition de Rio, n'est pas rentré avec la délégation algérienne qui était attendue ce matin à Alger par avion spécial, car il devait se rendre directement à Paris pour prendre part aux trois meetings qui s'inscrivent dans la compétition de la Ligue de diamant. Un indice fort pour exprimer la mésentente entre l'athlète et les dirigeants qui ont accompagné la délégation algérienne au Brésil, car si les relations étaient bonnes entre les deux parties, Makhloufi aurait accepté de rentrer en Algérie pour au moins 24 heures. Mais le geste de Makhloufi était vraisemblablement bien calculé pour marquer son désaccord avec certains dirigeants. Sofiane M.