Résumé : Malika rencontre Anissa. Cette dernière lui proposera de déjeuner avec elle. Malika refuse. Anissa voulait savoir si Rachid la courtisait. C'était le bouquet pour la jeune fille qui rejoint son bureau. Chahine venait de rentrer. Il avait l'air anxieux. Que se passe-t-il ? Le jeune homme qui, apparemment, avait des ennuis semblait triste. Et c'est en marchant de long en large qu'il répondit à sa question. - Je suis vraiment inquiet. Ma mère est bien malade. On soupçonne une tumeur. En attendant les résultats des analyses, on l'a gardée en observation à l'hôpital. - Oh ! je suis sincèrement désolée Chahine. J'espère de tout cœur qu'elle n'a rien d'aussi grave. Dis-toi aussi que les diagnostics primaires s'avèrent souvent faux. - C'est évident. Mais dans le cas de ma mère, les symptômes sont plutôt alarmants. Nous aurons la confirmation de son diagnostic dans deux jours. Je ne veux pas encore l'admettre, mais je crois qu'on ne peut plus rien pour elle. Elle souffre de migraine aiguës et parfois elle perd le fil de ses pensées. La nuit dernière, elle n'a pas cessé de crier. Si bien qu'elle a ameuté tout le voisinage. Malika s'approche de Chahine, l'invite à s'asseoir en face d'elle et lui verse un verre d'eau. - Chahine, tu dois savoir que personne n'est éternel dans ce monde. On va tous partir un jour. Dans le cas de ta mère, si comme tu le dis son mal est incurable, la mort serait plutôt une délivrance pour elle. Il est triste de voir les êtres qu'on aime s'en aller, mais il est préférable pour eux de partir que de subir les affres de ces maladies qui provoquent les souffrances les plus atroces. Chahine avait les mains tremblantes. Il bu son verre d'eau d'une seule traite, puis le redépose sur le bureau de Malika avant de se lever : - Merci Malika. Je vais repartir à l'hôpital. Si on demande après moi... - Ne t'inquiète donc pas. Je suis là. N'hésite pas à m'appeler en cas de besoin et, surtout, donne-moi des nouvelles de ta maman. Le jeune homme s'en va. Malika le suit des yeux, puis pousse un long soupir et se remet au travail. Vers le milieu de l'après-midi, Chahine la rappelle pour lui dire que sa mère était au plus mal. - Les médecins ne lui donnent plus que quelques heures à vivre. Malika sentit sa gorge se nouer : - Arme-toi de courage, Chahine. - J'essaye Malika. C'est de ma mère qu'il s'agit et il n'est pas toujours facile de voir sa mère souffrir, sans pouvoir rien faire. - Tu ferais mieux de la faire sortir de l'hôpital. - C'est fait. Nous l'avons transférée depuis peu à la maison. - Il n'y a personne avec toi ? - Si. Mes deux sœurs. Mais dans l'état où elles se trouvent, elles ne me seront d'aucun secours. Je dois m'occuper de tout, seul, en attendant l'arrivée de mes deux oncles de l'étranger. - Eh bien, tu peux toujours compter sur moi. Pourrais-je être d'un quelconque secours, Chahine ? - Je ne sais pas encore. J'aurais plutôt besoin d'un réconfort moral. Et... Il ne put aller jusqu'au bout de sa phrase. Malika ressentit l'ampleur de son chagrin. - Chahine, je pourrais passer chez toi après les heures de travail, si tu n'y vois pas d'inconvénient. - Tu ferais ça, Malika ? - Mais bien sûr que je le ferai. Tout de même on est collègues et amis ! (À suivre) Y. H.