L'entraîneur de Larbi Bourrada, Ahmed Mahour Bacha, a animé une conférence de presse hier au complexe sportif de Dély-Ibrahim afin de répondre aux accusations du chef de la délégation algérienne qui a pris part aux JO de Rio, en l'occurrence Amar Brahmia. L'entraîneur du décathlonien algérien a tenu à riposter aux déclarations de Brahmia qui l'a accusé d'être derrière des cas de dopage en Algérie. "Brahmia faisait allusion à mes deux athlètes de l'époque, à savoir Bourrada et une autre athlète dont je préfère taire le nom, c'est vrai qu'ils étaient contrôlés positifs à une substance prohibée. Cette substance peut rester dans le corps entre 9 et 16 semaines, les contrôles anti-dopage se faisaient d'une façon inopinée depuis 2009 entre 7h et 8h du matin, comment pourrais-je donner à mes athlètes ce genre de produit dopant, c'est carrément les jeter en pâture ! Il se trouve qu'une personne qui possède une salle de musculation à Boufarik a vendu à pas mal d'athlètes cette substance !", explique l'entraîneur de Bourrada. En outre, Mahour Bacha a démenti formellement que son athlète, Bouraada, a bénéficié de la somme de 60 000 euros pour sa préparation. "Le ministère de la Jeunesse et des Sports en étudiant toutes les propositions des fédérations et toutes les prévisions budgétaires a arrêté un montant pour la préparation des athlètes qui est de l'ordre de 31 milliards de centimes, jusque-là tout est normal. Mais ce qui n'est pas normal, c'est que malgré tout cet argent, la préparation de mon athlète a été perturbée ; je m'explique : nous avons prévu 181 jours de préparation à l'étranger en 2016, c'était mon plan d'action pour préparer les JO, nous n'avons eu droit qu'à 92 jours d'entraînement à l'étranger. Soit seulement 50% du programme que j'ai établi avec mon assistant. Au début, nous avons raté un stage pour des raisons qui nous dépassent et dépassaient aussi les instances du sport, puisque là où on devait aller (Aspire au Qatar), ils nous ont demandé un prix astronomique pour la préparation de Bourrada, donc, nous avons effectué ce stage à Alger. Le second stage on l'a fait en Espagne grâce au MJS, et le troisième de 19 jours, on l'a effectué en France, d'ailleurs, ce stage de France était le seul et unique qui a été réalisé grâce au Comité olympique qui nous a donné, à l'occasion, l'argent nécessaire qui est de l'ordre de 11 460 euros. Au retour, On a remis au COA 800 euros qui restaient de la somme initiale. Le COA nous a attribué également 3 600 euros pour acheter des perches. Mais cette dernière somme n'était pas mentionnée dans le dossier, en effet, on a reçu de l'argent liquide directement sans passer par la banque. Donc, les 60 000 euros dont parle Brahmia sont un pur mensonge. Bourrada a aussi bénéficié de 400 ou 500 euros du COA en raison des soins reçus en Espagne. Sinon, les derniers stages effectués par mon athlète avant les JO ont été tous pris en charge par le MJS", a-t-il souligné. En outre, Mahour Bacha a dénoncé le comportement de Brahmia qui, selon lui, a tout fait pour perturber la préparation de son athlète. "Le traitement des dossiers de stage de Bourrada prenait un temps fou au niveau du COA, ce qui a causé un énorme retard dans la préparation de mon athlète. Nous avons raté un stage au Portugal à cause, justement, du retard du traitement du dossier de stage. J'ai déposé le dossier le 29 mars pour partir le 5 avril, ils m'ont appelé au COA le 14 avril pour me donner l'avis favorable alors que le dossier avait été approuvé par la FA et le MJS auparavant. Une fois le dossier accepté, ils m'ont attribué une prise en charge incomplète ! L'entraîneur adjoint aussi s'est vu refuser de prendre part à ce stage, ce qui m'a poussé à faire l'impasse et effectuer un stage en Algérie ! Vous avez vu les contraintes qu'on a subies avec ces gens-là. est-il normal qu'une ou deux personnes, sans aucune délibération du bureau exécutif, ait les pleins pouvoirs pour dépenser cet argent attribué à la préparation des athlètes ? Cela est une transgression pure et simple des lois internationales et des lois de notre pays aussi", fait savoir Mahour Bacha. Sofiane M.