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Aïd el-Adha : la rentrée scolaire est passée par là
À l'est du pays, le mouton ne fait pas l'exception
Publié dans Liberté le 05 - 09 - 2016

Mercuriale stable de l'ovin à l'est du pays. Exception faite de la capitale, Constantine, où elle grimpe. Rentrée scolaire oblige, certains amateurs de bouzelouf font l'impasse sur le sacrifice cette année. Alors que dans d'autres wilayas, le veau a pris le relais.
Environ 45 000 DA, c'est le prix que devrait coûter, cette année, le mouton de l'Aïd. En effet, selon des informations recueillies auprès des éleveurs et maquignons, ce prix est légèrement inférieur à celui de l'année dernière où le mouton moyen valait entre 50 et 55 000 DA, mais selon certains consommateurs, les prix n'ont pas changé. "Il est un peu tôt pour dire si les prix sont abordables ou non car les marchés autorisés n'ont pas encore tous ouvert. Il faut attendre encore quelques jours pour se prononcer", nous dit-on.
à Sétif, il n'est pas donné
D'autres, cependant, estiment déjà que les prix du cheptel sont un peu élevés. "J'ai fait une comparaison avec le mouton que j'ai acheté l'année passée et j'ai remarqué qu'il y a une hausse d'environ 3 000 DA", nous dira Salim, un retraité. De son côté, un éleveur d'Ouled Boudhil a tenu à souligner que les prix sont presque les mêmes. Il a indiqué qu'il faut acheter auprès des éleveurs et éviter les revendeurs, les saisonniers, pour avoir de la qualité. "Un mouton moyen coûte entre 35 et 45 000 DA. La qualité est garantie car ce sont nos moutons et c'est nous qui avons assuré leur nourriture depuis plusieurs mois", assure Mohamed d'Ouled Boudhil.
Du côté du marché aux bestiaux, les prix affichés, depuis quelques jours, donnent le tournis, selon des sources locales. "Le prix d'un mouton dont la hauteur ne dépasse pas les 70 centimètres, est à 55 000 DA. Trop cher. Avec les frais de la rentrée scolaire, une grande partie des ménages ne pourront pas débourser cette somme pour ce sacrifice", nous dira Naïm, un fonctionnaire. Notre interlocuteur voit que le mouton qui passe entre sept à huit mains, durant une petite période, sera vendu très cher. Aussi, beaucoup de Sétifiens disent qu'ils vont attendre les derniers jours pour acheter. Les prix connaîtront peut-être une baisse...
Des chefs de famille comptent leurs sous à Annaba
Avec la fin des vacances et la rentrée scolaire, la fête de l'Aïd el-Adha ne s'annonce pas festive pour les chefs de famille à Annaba.
Cet événement, qui ne saurait pas être célébré sans l'inévitable sacrifice du mouton, pour ceux qui n'ont pas encore consenti cette dépense, est plutôt perçu comme une contrainte majeure, une saignée de plus. Même si les on-dit affirment que les prix des ovins ne devraient pas connaître de flambée, à cause, notamment, explique-t-on, de la sécheresse ambiante qui pousse les éleveurs à se débarrasser de leur cheptel en raison des coûts, le citoyen n'est pas rassuré, quant à ce qu'il va débourser pour respecter la tradition, cette année encore. À moins de dix jours de l'Aïd, les plus avertis, c'est-à-dire ceux qui ont fait le tour des marchés ou ceux qui ont des connaissances parmi les maquignons, indiquent que les prix pratiqués dans la région d'Annaba sont identiques à ceux de l'an dernier et qu'ils ne sauraient dépasser les 35 à 45 000 DA pour un mouton moyen et avoisineront les 65 000 DA pour un bélier à l'encolure acceptable. À une semaine, l'ambiance est loin de refléter les préparatifs de l'Aïd el-Adha, à Constantine. Les pères de famille ont d'autres priorités : la rentrée scolaire de leurs enfants, hier. "L'achat du mouton de l'Aïd peut attendre. Pour le moment, ma priorité est la rentrée scolaire de mes deux enfants", nous dira un père de famille rencontré à proximité d'un marché de cheptels dans la commune d'El-Khroub.
Trop cher à Constantine
En effet, la plupart des clients, qui ne dépassent pas une dizaine de personnes, se sont déplacés pour scruter le marché et connaître le prix des bêtes. Le mouton le moins cher coûte 45 000 DA, et le prix est négociable, nous dit un maquignon. Ce dernier confirme, par ailleurs, que les prix ont sensiblement baissé par rapport à l'année dernière et il n'exclut pas de voir encore les prix baisser dans les jours à venir.
D'autres marchands de mouton annoncent, en revanche, une hausse des prix à l'approche du jour de l'Aïd. "J'ai fait un tour chez plusieurs marchands de quelques wilayas de l'Est, tels Guelma, Mila et Oum El-Bouaghi, et j'ai constaté qu'à Constantine, le prix des moutons est plus cher", nous a précisé un client. Tout en ajoutant que la différence des prix dépasse les 4 000 DA. Mais en dépit de cette baisse annoncée par les marchands, de nombreuses familles à faible revenu et dont le salaire ne dépasse pas les 20 000 DA ne pourront pas s'offrir un mouton qui coûte le double de leur salaire mensuel.
Notons que l'APC de Constantine a désigné les points de vente de mouton autorisés pour l'Aïd de l'année en cours, qui se limitent à trois sites : un terrain à la cité des 108-Chalets (ex-ferme Gérard), l'ancienne décharge publique Boulefraiès à Boudraâ Salah et un terrain en face du siège de l'Anep situé au 7e Kilomètre. De leur côté, les services agricoles de la wilaya ont annoncé la vaccination de 16 000 bêtes destinées au sacrifice de l'Aïd.
Le veau très prisé à Skikda
Faut-il changer l'appellation "mouton de l'Aïd" par "veau de l'Aïd" ? Car à voir le grand engouement pour le sacrifice collectif, le mouton ne fait plus recette dans la wilaya de Skikda puisque le veau de lait le détrône au grand dam des éleveurs d'ovins. C'est certainement la flambée des prix du mouton, devenu au-dessus des moyens du cadre moyen, qui a poussé un grand nombre de pères de famille à opter pour la viande bovine qui revient relativement moins chère.
Or, cet engouement pour le sacrifice du veau a eu une incidence sur son prix, surtout cette année. En effet, si revendeurs et acheteurs ne sont pas unanimes quant à la baisse des prix du mouton, cette année, tout le monde s'accorde à dire, toutefois, que le prix du bovin a connu une hausse importante.
Le prix du mouton varie entre 25 000 et 50 000 DA sauf pour les béliers qui sont hors de prix. Selon un maquignon, les prix de cette année ont connu une baisse qui varie entre 10 000 et 20 000 DA, qu'il explique beaucoup plus par l'option, en vogue, pour le veau, mais aussi par l'offre qui dépasse la demande ainsi que par la cherté des aliments de bétail qui pousse les éleveurs à se débarrasser des ovins pour ne pas avoir à supporter d'autres charges, et partant, le risque de tomber dans des pertes.
Sur un autre registre, à une semaine de la fête de l'Aïd el-Adha, les cités urbaines de la ville de Skikda sont envahies par les troupeaux de moutons et chaque espace libre est occupé par les revendeurs se transformant ainsi en grandes écuries à ciel ouvert sans se soucier de la propreté des lieux, et partant, du cadre de vie des citoyens.
Par ailleurs, l'inspection vétérinaire a annoncé la mobilisation de 100 vétérinaires des secteurs publics et privés le jour de l'Aïd ainsi qu'au niveau des principaux marchés aux bestiaux pour s'enquérir de l'état de santé du bétail mis en vente.
Batna : situation normale
Dans la capitale des Aurès, ce n'était pas tant l'achat du mouton de l'Aïd qui inquiétait les pères de famille. Mais plutôt la fâcheuse coïncidence de trois lourdes factures à payer : la facture de la SDE (ex-Sonelgaz) qui a retiré à de nombreuses familles les compteurs de gaz pour défaut de paiement, la rentrée scolaire avec ses multiples exigences financières et la problématique du mouton de l'Aïd. C'est dire que les pauvres gens à faible revenu subissent de plein fouet ce véritable "assomoir". "Nous n'avons plus aucun goût pour cette misérable vie des temps modernes", nous a avoué un vieux retraité de la commune et père de 8 enfants.
Pour le mouton de l'Aïd, la situation est jugée globalement "normale" et ne pousse pas à l'affolement. L'ex-inspecteur vétérinaire de wilaya/DSA de Batna, Messaoud Boughrara (à la retraite depuis peu), estime qu'il n'y a pas péril en la demeure. Selon lui, la disponibilité en ovins existe dans le pays avec 25 millions de têtes et 5 millions d'agneaux.
De plus, les frontières est et ouest du pays sont cadenassées donc pas de contrebande d'ovins. Les prix, ces derniers jours, varient entre 25 000 et 50 000 DA la bête. Pour Boughrara, l'on peut évaluer la différence des prix actuels avec ceux de 2015 dans une fourchette ne dépassant guère 5 000, voire 6 000 DA.
Par ailleurs, la direction du commerce a confirmé la disponibilité du produit, excluant toute rumeur de rareté, et a annoncé avoir mobilisé 70 contrôleurs pour sévir dans les marchés ou espaces de vente des moutons. Ils s'y installeront probablement à partir de jeudi. Pour sa part, la direction des transports a signalé que 50% du transport urbain de Batna fonctionnera les jours de la fête.
Pour les stations-service, le directeur de l'énergie a rassuré quant à la disponibilité des carburants dans toutes les stations.
Lors du dernier conseil exécutif de wilaya, le wali, Mohamed Salamani, a déclaré que la réquisition de tous les moyens, devant permettre aux citoyens et à leurs familles de passer une fête tranquille, a été déclenchée.
F. S./A. A./S. B./A. B./A. B.


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