La conférence de Londres sur les réformes palestiniennes doit permettre de revenir à “la Feuille de route” et doit mener à une véritable conférence de paix internationale, a plaidé le président de l'Autorité palestinienne dans un entretien avec The Independent, hier. “La réunion de Londres doit mener à la conférence internationale requise par la Feuille de route pour relancer les négociations sur le statut final (d'un Etat palestinien à côté d'un Etat israélien) et un accord de paix crédible”, selon Mahmoud Abbas, dans l'Independent. “Nous pensons que la paix est possible, maintenant, et nous sommes prêts à négocier avec Israël pour atteindre une paix réelle et durable, basée sur la justice et la légitimité internationale”, a plaidé le successeur de Yasser Arafat, dans cet entretien. “Nous avons une occasion et il serait irresponsable si nous, les Israéliens ou la communauté internationale, la laissions s'échapper”, a-t-il insisté, à la veille de la conférence sur les réformes palestiniennes de Londres, qui réunira, notamment, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et les ministres des Affaires étrangères de plus d'une vingtaine de pays. Affirmant “exercer ses efforts à 100%” pour faire cesser la violence contre Israël, Mahmoud Abbas a répété qu'il ne “tolérera pas” des attentats-suicides, comme celui de vendredi à Tel Aviv, qui a fait quatre morts, en plus du kamikaze. Mais “une fin totale de la violence n'est pas possible quand des Palestiniens sont tués quotidiennement par l'armée israélienne, l'arrêt de la violence doit être un engagement commun du côté palestinien et du côté israélien”, a-t-il insisté. “Le retrait (des forces israéliennes) sur leurs positions du 28 septembre 2000 est une obligation israélienne dans le cadre de la Feuille de route”, “et tout comme nous remplissons actuellement nos engagements dans le cadre de la Feuille de route, nous attendons d'Israël qu'il remplisse ses engagements”, a ajouté le président de l'Autorité palestinienne. Le retrait des colons et des forces israéliennes de Gaza, promis par le gouvernement israélien d'Ariel Sharon en 2005, “doit faire partie d'un processus politique permettant de s'assurer qu'il s'agit de Gaza d'abord et non de Gaza point final, qu'il ne s'agit pas de Gaza en échange de la Cisjordanie”, a-t-il insisté. R. I./Agences