Dans cet entretien, le représentant des archs révèle l'imminence de la dissolution des Assemblées communales issues des élections d'octobre 2002 et le retrait du mandat de parlementaire aux députés élus en mai de la même année. L'annonce sera faite au cours d'une rencontre solennelle entre le Chef du gouvernement et les délégués des archs. Liberté : Depuis l'installation des deux commissions mixtes de suivi de l'application des incidences préalables à la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur et la satisfaction de celle-ci, le 25 janvier 2005, la plupart des incidences ont connu un début d'application, sauf l'exigence relative à la révocation des “indus élus”. Qu'en est-il aujourd'hui de cette question ? Bélaïd Abrika : La révocation des indus élus se fera ces jours-ci. Le Chef du gouvernement, avec lequel j'ai eu une entrevue lundi dernier, s'y est engagé. Nous avons posé cette condition lors de notre première rencontre en janvier 2004. Depuis, les pouvoirs publics ont maintes fois réitéré leur engagement à normaliser la situation. Maintenant, ce n'est qu'une question de temps. Les modalités d'application sont en discussion. Compte tenu de l'imminence de cette révocation, il est donc attendu qu'elle fasse l'objet d'une annonce solennelle au cours d'une nouvelle rencontre entre le Chef du gouvernement et les délégués des archs. Celle-ci est-elle à l'ordre du jour ? Effectivement, une rencontre est programmée pour les prochains jours. Les deux commissions d'application des incidences et de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur tiennent des séances de travail quotidiennement depuis une dizaine de jours. De grands progrès ont été accomplis. La commission chargée de la suppression de l'effacement des impôts sera installée avant la fin de cette semaine. Autrement, les résultats obtenus jusque-là concernent la prise en charge des blessés du Printemps noir, l'annulation des poursuites judiciaires et l'effacement des peines contre les délégués du mouvement citoyen et la traduction devant les tribunaux des assassins de nos martyrs. Dans la logique des choses, la révocation des élus doit être suivie du renouvellement des Assemblées communales et des sièges parlementaires vacants. Avez-vous abordé cette échéance avec M. Ouyahia ? L'organisation d'élections anticipées ne fait pas partie de nos préoccupations. Notre intérêt concerne exclusivement la révocation des élus. Revenons à vos revendications. Beaucoup restent en suspens. Il est ainsi de l'officialisation de tamazight. Ce dossier est-il ouvert ? En toute sincérité, nous n'avons pas encore touché au chapitre de tamazight. En revanche, la libération de tous les détenus, y compris les représentants du mouvement du Sud et Mohamed Benchicou, directeur de publication du quotidien Le Matin, fait partie de nos priorités. Un point de la situation sera certainement au centre d'un conclave. Quand allez-vous réunir vos troupes ? Nous avons arrêté l'option de conclaves mensuels. Entre-temps, nous nous attelons à établir les listes des blessés et martyrs pour enclencher le processus de réparation. S. L.